Creation de l arme du train 3SOMMAIRE

 

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1- L'EMPIRE

11- La création du Train des équipages: -Osterode, -L'organisation initiale, -Les évolutions, -L'étendard jusqu'à nos jours

12- Les premières campagnes du Train: -La quatrième coalition, -Des débuts difficiles, -Un chef unique

2- LE SIECLE DE L'EXPANSION TERRITORIALE

21- Le Train au plus bas: -La conquête de l'Algérie

22- Les réformes successives: -Le Train enrégimenté, -Une véritable réorganisation, La formation, -Les corps expéditionnaires

3- LA GRANDE GUERRE

31- L'organisation des transports: -Les organes de transport, -Les missions du Train, -L'essor du service automobile, -Présent sur tous les fronts

32- Les opérations: -L'entrée en guerre, -La bataille de Verdun et la Voie sacrée, -La bataille de la Somme, -La victoire

4- LA SECONDE GUERRE MONDIALE

41- L'entre deux guerres: -L'autonomie, -Les réorganisations

42- Les opérations: La drôle de guerre: -Les combats initiaux, -Le train de l'armistice, -La reconquête, -Les récompenses

5- LES GUERRES DE LA DECOLONISATION

51- L'Indochine, une guerre de professionnels: -La situation, -L'emploi des unités, -Les batailles, - Les récompenses

52- L'Algérie, une guerre d'appelés: -Le contexte, -Les unités du Train, -L'engagement du Train

6- LE TRAIN JUSQU'EN 2016

61- Après la guerre d'Algérie

62- La Division 67: -La dissuasion nucléaire, -la réorganisation des forces, l'arme du Train

63- La Division 77: -La réorganisation des forces, -L'arme du Train

64- Vingt ans de réorganisations successives: -La réorganisation de 1984, -Les restructurations de 1987 à 1997

65- La réfondation de l'armée de Terre: -Le contexte, -L'arme du Train

66- La réforme de l'institution militaire: -Le contexte, -L'arme du Train

7- L'ARME DU TRAIN AUJOURD'HUI

71- Un nouveau modèle d'armée de Terre: -L'ambition, -Les moyens, -L'organisation, -Les conséquences pour l'arme du Train

72- Les Etats-majors logistiques: Le commandement de la logistique, -Le PC de la force logistique, Le centre des transports et transits de surface

73: Les unités de combat: -Les régiments de la voie terrestre, -Le régiment de la voie maritime, -Le régiment de la voie aérienne, -Le soutien du combattant, -Le soutien médical, -Les bataillons de soutien

Attelage a 6 chevaux napole on 1

1 -  L’EMPIRE

11- La création du Train des équipages

Osterode

Le 26 mars 1807, au quartier général d'Osterode en Prusse orientale, l’empereur Napoléon signe, après la bataille d'Eylau et avant celle de Friedland, le décret portant création du train des équipages militaire composé d'emblée de huit bataillons. La future arme du Train est née.

Cette création qui suit celle du train de l'Artillerie en 1800 et celle du train du Génie en 1806, correspond au désir de l'Empereur de disposer en propre des moyens de transport et d'approvisionnement nécessaires à la conduite des opérations. Elle se substitue aux entreprises privées, comme la compagnie Breidt ou la compagnie Gayde, incapables de respecter leur cahier des charges et empêchant l'Empereur de manœuvrer à sa guise comme il l'écrit au général Comte Dejean, ministre directeur de l'administration de la Guerre : "Rien n'est vicieux comme l'organisation des transports de la compagnie Breidt".

L’organisation initiale

Les premières recrues du Train des équipages seront issues des horizons les plus divers, comme des entreprises privées, des charrois, de l'artillerie, de l'infanterie, de la cavalerie, de la marine et même de l'étranger.

Conformément au décret de création, tous les employés des compagnies civiles Breidt et Lanchère dont les contrats viennent d’être cassés, seront mis à la disposition de l’un d’entre eux, monsieur Thévenin pour compléter les rangs des bataillons. Ce dernier reçoit le grade de major et devient le premier commandant supérieur du nouveau corps,

Les bataillons, composés chacun d'un état-major et de quatre compagnies, représentent au total 350 hommes, 636 chevaux et 144 voitures dont quatre forges.

Montrant à quel point la création de ce corps lui tenait à cœur, Napoléon précisera lui-même, les conditions d'emploi. Les bataillons seront chargés de transporter la farine, le pain, la viande et le fourrage de la Grande Armée.

Au cours des décennies qui suivront, le train des équipages sera progressivement chargé des missions de la poste, de la trésorerie ainsi que de l’enlèvement et du transport des blessés.

Le décret du 4 mai 1808 précise les conditions de la création des dépôts permettant d’organiser l’instruction à donner aux officiers, sous-officiers et soldats, de développer l’école du soldat en le dotant d’une carabine et d’un sabre, d’entretenir et de réparer le matériel.

Dès l’origine, les officiers et les sous-officiers du Train sont pratiquement tous issus de la troupe. La technique d’arme, considérée comme simple et accessible à tous ne nécessitait pas la création d’une école spécifique et les Saint-Cyriens comme les polytechniciens n’y étaient pas affectés.

En outre, il dote également le Train des équipages d’un uniforme spécifique.

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Les évolutions

Au cours de la guerre d’Espagne, Napoléon est obligé de revoir son organisation et de renforcer le Train d’un 9ème bataillon puis rapidement d’un 10ème et d’un 11ème. Le relief tourmenté et les exigences de la campagne et de la guérilla pratiquée par les Espagnols l’obligent à remplacer les voitures de dotation par des voitures plus légères.

Il ordonne également la création, à lever en milieu civil, de cinq brigades de mulets de bât dont chacune comprend 102 mulets et 54 hommes. Les employés et les conducteurs sont assujettis aux lois et règlements militaires, tout en restant propriétaires de leurs bêtes. Cette expérience sera très concluante et les 10ème et 11ème bataillon seront également dotés de mulets.

Guerre d espagne

Pour subvenir aux besoins de la Grande Armée lors de la campagne de Russie, l’Empereur porte, en 1812, le nombre de bataillons du train des équipages à dix-sept comportant chacun six compagnies. Il le fait par reconstitution des bataillons qui se battent au Portugal, en Espagne et en Allemagne.

À la fin de la campagne de Russie, les premiers bataillons créés en 1807 ont tous été anéantis ou dissous. Aucun caisson ne repassera le Niémen.

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Après l’avoir refusé en 1808, l’Empereur créé le 16 mars 1812, à la veille de la campagne, un bataillon unique destiné au service des ambulances composé de de trois compagnies et dès le mois d’octobre de sept compagnies. Ce bataillon sera perdu corps et bien au cours de la retraite de Russie.

Dès 1815, les compagnies sont rebaptisées "escadron" appellation toujours en vigueur aujourd'hui.

Le service de sante

L’étendard jusqu’à nos jours

C’est par le décret signé aux Tuileries le 25 décembre 1811, que le Train des équipages se voit accorder son premier étendard. Il lui sera remis à Mayence, en mai 1812, à la veille de prendre part à la campagne de Russie.

Il est également dit dans le même décret que les quatorze bataillons du Train n’auront qu’un seul emblème qui restera auprès du ministre de la guerre.

L’étendard du Train est, depuis sa création au travers des incessants changements qu’il a connus dans le nombre et l’organisation de ses unités, le même pour tous les tringlots, témoignage de leur unité et de leur cohésion. Ainsi, à l’instar des bataillons de chasseurs, les bataillons du Train ne disposent pas d’un emblème propre.

Etendard sous napoleon

Il faudra attendre le 19 novembre 1978 pour que le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée de Boissieu, retienne le principe de doter d’un étendard toute formation ayant l’appellation de régiment, niveau d’identification et de référence le plus affirmé, quelle que soit son arme d’appartenance.

Entre 1980 et 1985, sont remis aux formations d’active et de réserve du Train leurs étendards portant dans leurs plis des inscriptions de campagnes effectuées et des décorations accordées.

Ce sont les 515ème et 516ème régiment du Train qui recevront le 17 mai 1980 les deux premiers étendards, en hommage à leurs mérites et aux actions accomplies pendant sept années de campagne en Indochine.

Le 1er régiment du Train, désigné comme formation de tradition de l’arme, sera alors le dépositaire de l’étendard. A sa dissolution, en 2002, il sera confié à l’école d’application de Tours puis à l’école du Train et de la logistique à Bourges. C’est le dixième et dernier étendard unique reçu par l’arme du Train au cours de ses deux siècles d’existence.

Il porte dans ses plis les noms des batailles auxquelles il a participé :

Espagne 1808, Russie 1812, Algérie 1830-1871, Crimée 1854-1855, Extrême-Orient 1884-1885, Madagascar 1895, Maroc 1908-1914, Grande Guerre 1914-1918, Guerre 1939-1945, Indochine 1945-1954, A.F.N. 1952-1962

Ainsi prend fin le principe de l’emblème unique pour tous les bataillons du Train, décidé par l’Empereur en 1811.

L e tendard du train

Il faut néanmoins noter que l’école d’application du Train s’est vu attribuer un étendard, à l’instar des autres écoles d’application, dès le 27 mars 1949 sur décision de Max Lejeune, secrétaire d’état aux forces armées.

La cravate de l’étendard de l’école porte la croix de guerre avec palme en référence à la citation collective accordée le 23 juin 1940 par le général Weygand à l’école de la Cavalerie et du Train pour la conduite héroïque des cadets de Saumur aux ponts de la Loire.

12- Les premières campagnes du Train

La quatrième coalition 1806-1807

Composée du Royaume-Uni, de la Prusse, de la Russie et de la Suède, la quatrième coalition se termine par des opérations en Pologne à Heilsberg et par la bataille de Friedland en juin 1807. Ce seront les premiers engagements des équipages du Train deux mois après leur création.

Le Train sera de toutes les batailles de l’empire au cours des trois dernières coalitions, à Essling, Wagram, campagnes de Russie, d’Allemagne et de France jusqu’à Waterloo.

Quatrie me coalition 1806 1807

Des débuts difficiles

Les premiers temps sont difficiles car la cohésion n'est pas assurée d'emblée, les recrues militaires n'ont pas ou peu d'expertise des transports et les fourgons Gribeauval sont inadaptés aux terrains mouvementés ou montagneux, notamment en Espagne en raison de la pénurie d'effectifs et de cadres et la perte d'attelages et de caissons due au harcèlement sur les arrières.

En outre, les missions dévolues aux bataillons ne cessent de s'élargir dès 1809, en Autriche, en se voyant attribuer des missions de transports de troupes et bientôt, d'évacuation des blessés du champ de bataille.

La campagne de Russie présentera des caractéristiques hors norme pour l'époque. Les distances à parcourir, la rudesse des conditions climatiques, la faiblesses des ressources locales et l'imposante armée de près de 600 000 hommes vont poser des problèmes considérables aux dix-sept bataillons du train engagés. Ils sont, par ailleurs, handicapés par des recrues trop jeunes et peu instruites mais aussi par la mauvaise qualité des chevaux et des caissons.

Un chef unique

Le Train des équipages ne dispose pas de son autonomie. Napoléon le fait encore dépendre de l'administration militaire si bien que les bataillons sont aux ordres des commissaires ordonnateurs qui ne s'occupent ni de l'emploi sur le terrain ni des problèmes liés aux matériels. Ce sera une des raisons de la démission du major Thévenin à qui succèdera le major inspecteur Clicquot.

Il faudra les pertes et le gaspillage effroyables qu'engendre la campagne de Russie pour que soit admise la nécessité d'une organisation rationnelle du Train des équipages enfin confiée au général Baron Picard.

Ce nouveau Corps doit faire face aux nécessités du combat et s'imposer sans réserve au reste de l'armée si réticente a priori à l'égard de ces "charretiers" auxquels on avait donné l'épaulette. A une échelle moindre, c'est encore le cas aujourd'hui.

Mais dès l'Empire le Train des équipages va gagner ses lettres de noblesse, créer ses premières traditions et montrer l'absolue nécessité d'un Corps dédié au transport, à l'approvisionnement et à la logistique des opérations en général.  

 

 

2 -  LE SIECLE DE L'EXPANSION TERRITORIALE

21- Le Train au plus bas

Avec l’exil de Napoléon à l’île d’Elbe, le Train des équipages perd le capitaine le plus clairvoyant qui, après l’avoir créé et organisé, le perfectionnait en toute occasion. Il va traverser une période difficile avant de retrouver toute sa place à partir de 1830 et le règne de Louis-Philippe avec les interventions extérieures.

L’étendard du Train est détruit le 22 octobre 1815, comme la plupart des emblèmes de l’Empire.

Par ordonnance royale du 23 octobre 1815, les escadrons et les parcs de construction des équipages militaires sont licenciés et réduits à la portion congrue. Le train est pratiquement dissout et ne sont conservées que deux compagnies, qui formeront un escadron en 1816.

Mais il s’en est fallu de peu que le Train soit définitivement rayé de l’ordre de bataille lorsque le général d’empire et député Maximilien Foy propose à la chambre des pairs le 21 juin 1821 de recourir désormais aux entreprises civiles pour les transports militaires comme du temps des compagnies Breidt ou Lanchère : « Le Train des équipages était inconnu en temps de paix avant la révolution et je ne suis pas convaincu de l’utilité qu’il présente dans un pays comme le nôtre… Il est toujours facile de former aux approches de la guerre les parcs de voitures nécessaires pour les opérations ». C’était ignorer totalement les raisons fondamentales pour lesquelles l’Empereur avait créé le Train. Ce sont les maréchaux Oudinot, Moncey et Victor alors ministre de la Guerre, qui stopperont ce funeste projet.

Un deuxième escadron à deux compagnies sera formé en janvier 1823 pour assurer le soutien des troupes engagées dans l'expédition d’Espagne en avril de la même année afin de rétablir Ferdinand VII sur son trône.

Ces deux escadrons seront finalement dissous et remplacés par un unique « Corps du train des équipages militaires » au mois de mai suivant.

La conquête de l’Algérie

Carte colonisation alge rie

Le fait marquant pour le Train des équipages à cette période fut la conquête de l’Algérie décidée par le roi Charles X. Le 7 février 1830 est décidée la mise sur pieds d’un corps expéditionnaire de 37 000 hommes qui part de Toulon le 25 mai suivant pour prendre Alger. Il débarque à Sidi-Ferruch le 14 juin suivant.

Le détachement du Train qui lui est affecté, est composé d’un escadron à quatre compagnies et son effectif est de 23 officiers, 825 sous-officiers et soldats, 690 chevaux de selle et de trait, 636 mulets, 128 caissons à deux roues et 128 caissons à quatre roues. Deux compagnies sont chargées des attelages et deux compagnies du service des mulets.

Dès le 27 juin, le Train transporte les vivres et le matériel de la base du débarquement jusqu’aux troupes, soit sur une distance de 22 km d’une route cahoteuse et dangereuse. L’emport est de 72 tonnes par jour. Les conditions du soutien des troupes est difficile en raison du sous-effectif d’encadrement. Le plus souvent, seuls deux officiers ont la mission de convoyer jusqu’à 500 mulets.

C’est en partie au moral élevé, à la bravoure et à l’abnégation du tringlot que l’armée d’Afrique a pu prendre pied et demeurer en Algérie.

Le train 1830

22- Les réformes successives

Le 10 novembre 1830 le Train des équipages est réorganisé en dix-sept compagnies qui comprennent chacune 309 chevaux et 66 voitures.

Au mois de novembre 1837, le Train des équipages est classé parmi les troupes d’administration aux côtés des formations d’ouvriers et d’infirmiers militaires lui faisant perdre ainsi son autonomie.

Les missions du train seront assurées par des compagnies jusqu'en 1842, date à laquelle le rois Louis-Philippe recrée quatre escadrons par l’ordonnance royale du 11 janvier ainsi que quatre compagnies d’ouvriers constructeurs mais dès 1850 une de ces compagnies est supprimée.

Le 20 avril 1848, le gouvernement récompense les services rendus par le Train depuis sa création et dernièrement pour son comportement en Algérie par l’attribution d’un étendard, à l’instar des autres armes. Cela faisait trente-trois ans qu’il en était privé.

Etendard napoleon iii

  • Une montée en puissance

Le 19 juin 1850, le général d’Hautpoul, ministre de la Guerre décide d’adopter pour le Train la formation par compagnies au lieu de la formation par escadrons. Ces compagnies sont portées au nombre de seize.

Le général de Saint Arnaud reprendra ce projet et fixera, par décret du 29 février 1852, une organisation à 15 compagnies réparties en cinq escadrons. Le cheval et le mulet, attelés ou non, restent les moyens les plus adaptés aux missions confiées au Train des équipages.

Guerre de crime eEn 1855, on compte sept escadrons dont un pour la Garde 

impériale. Les compagnies qui les composentCampagne du mexique serviront pendant les nombreuses campagnes et guerres de la période en Algérie au cours de la conquête, puis dans les guerres et expéditions du Second Empire, notamment en Crimée de 1854 à 1856 et au Mexique de 1861 à 1867.

 

                                                                               

Le Train enrégimenté

Par décret du 28 janvier 1869, les cinq escadrons subsistants sont dissous pour créer trois régiments. Chaque régiment commandé désormais par un lieutenant-colonel ou par un colonel comprend 16 compagnies :

  • Le 1er régiment du Train à Vernon
  • Le 2ème régiment du Train à Alger
  • Le 3ème régiment du Train à Châteauroux

Malheureusement cette organisation allait être expérimentée dans des circonstances dramatiques, la campagne de 1870.

C’est la même année que sont créés les trains de combat et les trains régimentaires pour soulager le poids porté par les hommes. En effet, le soldat de cette fin du XIXème siècle porte sur lui quatre journées de vivres, de combat et de munitions ainsi que le matériel de subsistance et de campement. A cet effet est construite une voiture à deux roues, trainée par un seul cheval d’une capacité de 5 ou 6 quintaux.

C’est aussi l’année de la scission entre le service des transports du Train des équipages et le service de construction dont il avait reçu la charge en 1814. Cette mission est désormais confiée à l’Artillerie.

Une véritable réorganisation

SedanProfondément marquée par la défaite de 1870 l’armée est entièrement réorganisée :

  • Par la loi du 27 juillet 1872 qui instaure le service personnel et obligatoire en trois catégories : un service à 6 mois, un service d’un à deux ans et un service de cinq ans selon les diplômes détenus et le résultat des examens passés sous les drapeaux.
  • Par la loi du 24 juillet 1873 qui définit l’organisation générale et la création d’une armée permanente capable de s’engager sans délai. Chacun des dix-huit corps créés comprend un escadron du Train

Par la loi du 13 mars 1875, le Train des équipages cesse d’appartenir aux troupes d’administration et devient officiellement une Arme au même titre de l’Infanterie, la Cavalerie, l’Artillerie ou le Génie. Le Train est néanmoins rattaché à l’Artillerie sans que soit affecté à la direction de cette arme des officiers supérieurs capables d’orienter les décisions prises dans le sens d’une meilleure organisation pour un soutien opérationnel optimisé.

Sous la Troisième République, en mars 1875, vingt escadrons formant corps seront créés, à savoir un par région militaire métropolitaine et deux à Paris. Chaque escadron compte trois compagnies.

C’est dans cette configuration, à quelques modifications près, que le Train entrera en guerre en août 1914.

La formation

InstructionDans chaque escadron, corps d’instruction, sont dispensés l’équitation et les soins à donner aux chevaux, la conduite des voitures en selle et en guide, les manœuvres de parc, le chargement des voitures, le harnachement des mulets de bâts, le maniement du sabre et de la carabine.

L’instruction militaire et l’équitation des officiers sont réalisées à partir d’un recrutement en sous-officiers à Saumur puis à Versailles par décret du 29 juillet 1912. Ce n’est qu’en 1945, que l’école d’application du Train s’installera à Tours avant de rejoindre Bourges en 2009. Pour la première fois, le Train va, lui auss recevoir des officiers recrutés par concours.

 

Les corps expéditionnaires

Conquete du marocUn décret d’octobre 1887 enlève aux commandants d’escadron toute autorité autre qu’administrative en temps de guerre. Ces escadrons fournissent des compagnies qui participent aux nombreux corps expéditionnaires déployés pendant la période en Tunisie et Kabylie en 1881, au Tonkin en 1884, au Soudan en 1886, à Madagascar en 1895, en Chine en 1900 ou encore à la conquête du Sahara en 1904 et au Maroc à partir de 1907.

 

 

 

Conque te tonkinLes conquêtes coloniales se terminent. Le Train des équipages a pris sa part des succès militaires que le maréchal Lyautey a reconnu en ces termes :

 « Ce n’est que grâce au dévouement inlassable du Train, peinant obscurément, en hiver dans la boue et sous la pluie, en été sous le soleil ardent, le long des routes et des pistes, que nos colonnes ont pu en Algérie, en Indochine, à Madagascar, au Maroc, vivre, manœuvrer et combattre ».

 

 

 

3 -  LA GRANDE GUERRE

 

31- L’Organisation des Transports

Les organes de transport

Le 2 août 1914, les armées françaises, fortes de près de quatre millions d’hommes entrent en campagne avec deux organes de transports différents :

  • Le Train des équipages, très organisé et bien administré mais aux moyens limités, ne pourra assurer que les premières missions de ravitaillement car celles-ci vont très vite augmenter considérablement.

Il dispose, depuis la loi du 13 mars 1875, de dix-huit escadrons intégrés aux corps d’armée et de deux rattachés au gouvernement militaire de Paris. A la mobilisation, le Train des équipages comprend 110 000 hommes, 140 000 chevaux et mulets et 50 000 voitures hippomobiles.

  • Le service automobile récemment créé dont on attendait beaucoup mais qui est encore à l’état embryonnaire, va très rapidement se développer et donner des résultats remarquables. Administré par la direction de l’Artillerie, il ne fait pas partie du Train des équipages mais il est rattaché aux escadrons qui doivent en assurer la mobilisation. En 1918, il comprendra près de 115 000 hommes et 97 000 véhicules.

Au terme de la guerre, le Train des équipages aura mobilisé 208 000 hommes pour ses besoins propres et 203 000 hommes pour le service automobile, soit un total de 411 000 hommes.

9 escadronLes missions dévolues au Train

Le train des équipages doit assurer les services suivants aux armées en campagne :

  • Les transports du service de santé ;
  • Les transports des subsistances ;
  • La conduite des voitures de la trésorerie et des Postes.

Il doit fournir les détachements suivants :

  • Aux divisions d’Infanterie et de Cavalerie, des ambulances et des groupes de brancardiers ;
  • Aux Corps d’armée, des ambulances et des groupes de brancardiers, une section sanitaire automobile, des sections de convois administratifs et de ravitaillement en viande fraîche, un dépôt de remonte mobile ;
  • Aux Armées les mêmes services qu’aux Corps d’armée, plus une boulangerie de campagne et des groupes de transport automobiles.

Le Train dépend toujours de la direction de l’Artillerie mais à la mobilisation, les généraux de l’Artillerie du Corps d’armée cessent d’en assurer le commandement. Ainsi l’officier commandant l’escadron du Train est désormais directement rattaché au Quartier général du Corps d’armée.

Engage s dans le trainL’essor du service automobile

Atelier de reparation de groupe de ploye sur le terrain 2L’automobile va révolutionner le Train des équipages. Lente d’abord, cette transformation est accélérée dès 1914 pour arriver à une organisation permettant aux unités automobiles du Train de s’adapter sans cesse au règlement d’emploi des grandes unités.

C’est en avril 1913 que le général Joffre signe une instruction sur l’utilisation en temps de guerre des véhicules automobiles qui restera en vigueur durant de longues années.

La direction du service automobile aux armées, rattachée à la direction de l’arrière, est commandée par un général de l‘Artillerie lequel a pour adjoint le capitaine Doumenc qui lui succédera de mars 1917 jusqu’à la fin de la guerre.

Le principe de la non-spécialisation des véhicules va donner entière satisfaction et ce principe sera farouchement maintenu envers et contre tout.

 

Présent sur tous les fronts

Au cours de la Grande Guerre, le Train des équipages et le service automobile seront présents sur tous les fronts de la France aux Dardanelles. Ils vont s’illustrer sur la « Voie sacrée » et transporter sans trêve, nuit et jour, de l’arrière à l’avant et jusqu’aux premières lignes, ce qui est nécessaire au combat et à la vie des troupes.

Conséquence de la motorisation, une nouvelle tâche est confiée au Train, à savoir la régulation du trafic routier. Les cadres du service automobile sont formés dès janvier 1915 à Dijon et à Versailles puis dans l’école créée à Beauvais.

La Grande Guerre fait entrer le Train dans la modernité́ avec la motorisation des transports en permettant des déplacements stratégiques de troupes et de matériels qui vont contribuer grandement à la victoire de Verdun et au succès des offensives de la Somme.

Camion pousse32- Les Opérations

L’entrée en guerre

Mobilisation 1Les premières formations du Train qui vont passer la frontière de Belgique le 6 août 1914 sont des formations hippomobiles avec un détachement de Quartier général et les ambulances de trois divisions de Cavalerie.

Concernant le service automobile, seuls un groupe d’autobus à trois sections et deux sections de transport de matériels seront prêts à la date du 2 août. Les autobus venant en renforcement du premier transporteront la totalité du 45ème Régiment d’Infanterie, en soutien du corps de Cavalerie Sordet à travers la Belgique. Subissant de lourdes pertes, les armées françaises reculent dès la fin du mois d’août et se replient sur la Meuse puis sur la Marne.

Le 28 août, les groupes de transport de personnes acheminent quatre bataillons de chasseurs alpins d’Amiens à Péronne et Senlis pour ralentir l’avance allemande.

Ils seront félicités le 2 septembre et recevront une citation à l’ordre de l’Armée.

Dix-huit escadrons du Train prennent part à la retraite de la Marne. Les voitures roulent au pas sur les côtés de la route pour permettre aux forces de doubler à grande allure. Attaquées par les Uhlans à de nombreuses reprises, les pertes en hommes et en matériels seront sévères.

Toutes les formations du Train des équipages sont à pied d’œuvre dès le 5 septembre au matin de Chantilly à Verdun pour remporter la victoire de la Marne. C’est par centaines que les croix de guerre seront remises, en 1915, aux gradés et conducteurs du Train ayant assuré les transports nécessaires à la victoire.

La bataille de Verdun et la « voie sacrée »

Le meusienLe 21 février 1916, l’enfer se déchaîne sur Verdun en vue d’anéantir l’Armée française. Pour défendre sur le long terme la place forte emblématique, la question du ravitaillement est primordiale. Les lignes de chemin de fer sont en partie détruites par l’artillerie allemande. Seul le « Meusien » de faible capacité peut encore fonctionner et les 75 km de la départementale de Bar-le-Duc à Verdun sont encore praticables.

Pour réguler l’immense trafic qui va vite engorger de cette petite route, la décision est prise de créer une commission régulatrice routière Automobile (CRA) qui sera maître de la route. Le capitaine Doumenc prend alors l’engagement formel d’effectuer des transports journaliers portant sur un minimum de 2000 tonnes de vivres et munitions et de 12 000 hommes.

Cette route que la CRA va tenir pendant onze mois entre dès lors dans l’histoire de la Grande Guerre. Au 25 février, les forces du Train des équipages représentent 3 500 camions, répartis en 51 groupes auxquels il faut ajouter 2 000 voitures de tourisme, les sections de ravitaillement de vivres frais, 800 voitures des sections sanitaires, les camionnettes du Génie et de l’Artillerie. Le total représente près de 9000 véhicules.

Le maintien sans arrêt, jour et nuit, de 6 000 passages quotidiens de camions sur un même point (soit un véhicule toutes les 14 secondes, cadence portée par moment à un véhicule toutes les 5 secondes) va jeter dans la bataille quelques 2 400 000 hommes de relève et de renforts et plus de 1 000 000 de tonnes de vivres, de munitions et de matériaux de tranchées. Les conducteurs resteront parfois au volant de 40 à 50 heures d’affilée.

La voie sacre e

La bataille de la Somme

Bataille de la somme 2Dans le but de dégager Verdun, les armées franco-britanniques déclenchent une formidable opération le 1er juillet 1916, la bataille de la Somme.

Sur le plan des transports, elle est la répétition de celle de Verdun mais contrairement à la « Voie sacrée », réservée uniquement aux convois automobiles régulés par la commission régulatrice automobile (CRA), il n’a pu en être de même pour la grande pénétrante Amiens - Proyart – Bray.

C’est néanmoins à la CRA créée pour l’occasion que revient la mission d’assurer la circulation des forces et de mettre en œuvre les groupements automobiles qui se monteront à onze en septembre et qui auront une capacité totale de 8000 tonnes et
75 000 hommes

C’est sur la route de Bray, point d’arrivée de la grande pénétrante, jusqu’à Cappy qui traverse la Somme au plus près du front que vont se concentrer les transports de ravitaillement. La CRA va compter, comme à Verdun, jusqu’à 6 000 passages de camion par jour en un même point.

La victoire

Le 21 mars 1918, Ludendorff lance une première offensive entre Cambrai et Saint Quentin, à la charnière des armées anglaise et françaises. La deuxième offensive aura lieu le 9 avril dans le secteur d’Armentières en Flandre. La troisième charge sera lancée le 27 mai à partir du Chemin des Dames en direction de la Marne. Enfin le 15 juillet l’offensive qui doit décider du sort de la guerre est lancée à hauteur de la Marne.

Dès le 22 mars trois commissions régulatrice automobile (CRA) sont créées. Elles vont assurer l’afflux vers le front des forces combattantes et des ravitaillements ainsi que leur maintien tout le temps de l’offensive allemande jusqu’au mois de juin.

Les transports seront remarquables de souplesse, de rapidité et de précision par la spécialisation des itinéraires, l’organisation de la circulation et l’action combinée des trois CRA (Meaux pour les embarquements et Compiègne pour les débarquements)

L’assaut final est maintenant à portée de main. Il a d’abord fallu, à l’instar du commandement unique des alliés aux ordres de Foch, créer le service automobile interalliées unique, avec des camions français, anglais, américains, italiens et belges, soit une réserve commune de 25 000 véhicules, en dehors des dotations nationales propres.

Une doctrine commune est élaborée sous les conseils éclairés du commandant Doumenc au centre d’instruction de Rozay en Brie en même temps que des CRA interalliées voient le jour.

En octobre, on compte 180 000 véhicules automobiles au sein des armées alliées. A titre d’exemple, 400 000 soldats de la première armée américaine du général Pershing seront acheminés en six nuits sur la ligne de front en septembre 1918 pour la contre-offensive victorieuse d’octobre novembre.

Armistice

Le caporal-clairon Pierre Sellier du 171ème régiment d’infanterie sonnera le « cessez-le-feu » le 7 novembre à 20h00 lors de l’arrivée des plénipotentiaires allemands et « l’armistice » le 11 novembre 1918 à 5h 45.

Caporal sellier

 

4 - LA SECONDE GUERRE MONDIALE

 

41- L’entre-deux guerres

Les anne es follesC'est l'époque des "années folles" et de la montée des fascismes italiens et allemands suivis par desFascismes sympathisants français prédestinant le monde entier à des années terribles.

Dès la fin de la Grande Guerre, l’évolution du Train s’accélère considérablement. Il absorbe le service automobile en 1920, développe la motorisation des mouvements et des transports et assure des responsabilités nouvelles en matière de circulation routière au profit de l’armée de Terre


L’autonomie

DoumergueLa loi du 28 mars 1928 met fin au rattachement du Train à l’Artillerie et confirme son statut d’Arme décrété le 13 mars 1875. Elle lui accorde une Inspection générale, une sous-direction rattachée à la direction de la Cavalerie qui devient direction de la Cavalerie et du Train au 1er octobre 1928, une direction des cours du Train au sein de l’école d’application de Saumur qui prend le nom de « école de la Cavalerie, de la Garde et du Train »

L’appellation de « Train des équipages militaires » est abandonnée et la nouvelle Arme s’intitule désormais « Le Train ».

Le 3 juillet 1930, le Président Doumergue confère à l’étendard la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

Ces résultats qui distinguent désormais le Train sont dus à son comportement au cours de la première guerre mondiale et aussi au travail d’influence et à l’excellence des services de quelques officiers supérieurs du Train comme le lieutenant-colonel Arboux, les chefs d’escadron Astouin, Stehlé, Marschall…

Ce n’est qu’en 1934 que sera nommé le premier général du Train : le général Stehlé.

Il faudra attendre 1938 pour que les Saint-Cyriens puissent rejoindre l’Arme du Train à la sortie de l’école spéciale militaire.

Les réorganisations

Le 25 décembre 1929 est décidée la nouvelle organisation du Train qui comprend 70 compagnies pour un effectif en diminution qui passe de 526 officiers dont un colonel en 1927 à 426 officiers dont trois colonels en 1930.

Le 5 mai 1929, le commandement forme une réserve générale de six escadrons automobiles dans l’est de la France, immédiatement utilisable, pour motoriser les grandes unités d’Infanterie.

Trois commandements du Train seront créés dans les VIème, VIIème et XXème Région militaire pour suivre au plus près les corps de l’Arme, les conseiller et les épauler eu besoin.

Ligne maginotL’ouverture des premiers chantiers de la « Ligne Maginot » en 1930 entraine une augmentation importante des transports et justifie l’accroissement du parc automobile militaire avec le rétablissement d’escadrons, dès 1934, dans dix Régions militaires qui disparaîtront en 1939 au profit de dépôts de guerre du Train.

 

 

 

42- Les opérations

A l’entrée en guerre le 2 septembre 1939, concentration des troupes terminée, l’armée française comprend 2 430 000 combattants avec 22 corps d’armée et 94 divisions dont 20 d’active.

Dès l’ordre de mobilisation, les formations Train se dirigent vers les zones de desserrement pour constituer les noyaux actifs des unités de mobilisation au fur et à mesure de leur arrivée.

Durant la première quinzaine de septembre, les unités de transport participent directement à la montée en ligne de l’armée française. Pour cela, huit commissions régulatrices routières (CRR) sont en place à la fin du mois d’août et organisent la mise en place des unités dans leur secteur de combat. Au total, près de 130 000 véhicules automobiles, soit l’équivalent de 30 trains participent à cette manœuvre de couverture.

La drôle de guerre

La dro le de guerreDe la fin septembre au 10 mai 1940, la période de stabilisation permet de se préparer aux premières hostilités. Le Train la met à profit pour former son personnel, perfectionner l’organisation et instruire ses cadres.

Un commandement des forces hippomobiles est créé en octobre 1939, ce qui permet d’améliorer la valeur opérationnelle des unités hippomobiles et muletières.

En janvier 1940, malgré l’opposition des responsables du Train, l’armement individuel est réduit à un fusil par équipage au lieu d’une arme par personne.

Les transports journaliers de cette période se montent à 30 000 tonnes.

Les formations du Train participent aussi à la mise en place du corps expéditionnaire britannique entre la Ière et la VIIème armée française des généraux Blanchard et Giraud.

Après l’écrasement de la Pologne, l’étalement des huit armées est modifiée au profit de la frontière belge et du Jura. Cette redistribution des grandes unités entraîne d’importants transports de troupes et de matériels par voies ferrée d’abord puis par les unités du Train pour les transports terminaux.

Les combats initiaux

  • La bataille des frontières

Dès l’invasion de la Belgique et de la Hollande, le 10 mai 1940, les sept groupements de transport des sept divisions d’infanterie s’établissent entre Anvers et Namur pour couvrir la mobilisation belge.

Lors de la percée des Ardennes par le général Guderian, ces groupements auront la mission d’assurer les transports complémentaires des divisions de renfort acheminées pour colmater la brèche.

Entre le 18 mai et le 5 juin, les régulatrices routières du Train vont participer à la constitution d’un nouveau front sur la Somme par la régulation des transports et des acheminements de 15 divisions prélevées sur la ligne Maginot.

Les groupements de transport assureront encore la mise en place de vingt divisions débarquées de la voie ferrée en direction de leurs zones de déploiement à une centaine de kilomètres de là.

  • La bataille de France

Lors de la bataille de France, entre le 5 et le 11 juin, les groupements de transport achemineront, dans des conditions impossibles et de nuit dix-sept grandes unités sur le front en réponse à l’offensive générale allemande déclenchée de la mer à l’Argonne.

A l’entrée en guerre de l’Italie, le 10 juin, les formations du Train de l’Armée des Alpes transporteront les bataillons de chasseurs vers leurs positions de combat et assureront leur soutien jusqu’à la fin des combats.

A partir du 14 juin, le directeur des mouvements et transports routiers doit se replier progressivement vers le sud jusqu’à Montauban, rendant très difficile la coordination de l’ensemble. Les unités du Train seront alors mises aux ordres directs des groupes d’armées ou des armées et leur permettront d’emprunter lors de la retraite des chemins reconnus et moins encombrés.

Au cours de cette ultime phase de la guerre, les formations du Train, imbriquées dans les grandes unités partageront leurs dernières réactions de combat et leurs dernières souffrances. Les exploits s’arrêteront sur les ponts de Sully sur Loire et par la défense héroïque des ponts de la Loire par les cadets de Saumur dont les élèves de la compagnie du Train du lieutenant Roimarmier qui mourra en héros.

Les généraux Weygand, Frère et Juin entre autres, salueront le courage et le professionnalisme des unités du Train durant cette terrible bataille.

Le Train de l’Armée d’armistice

  • La réorganisation des forces

Appel du 18 juinDès le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance son appel à la résistance et au combat. Refusant l’armistice, il organise à Londres un embryon de forces venues de toutes les régions françaises et de nombreux pays.

Le Train sera ramené, au sein de l’armée d’armistice, à quelques milliers d’hommes qui seront stationnés en zone sud, dite libre, jusqu’à l’invasion allemande de 1942 en réponse au débarquement des alliés en Afrique du Nord.

Les troupes dites « du maintien de l’ordre » seront réparties en 16 petites divisions, réparties en deux groupes, qui comprendront chacune une compagnie du Train.

En métropole, le Train conserve une Inspection stationnée à Limoges et une sous- direction à l’État-major de l’Armée rattachée à la Cavalerie ainsi que deux commandements, soit un par groupe de divisions et huit compagnies divisionnaires.

Les directions d’Armes, maintenues jusqu’en 1941 seront remplacées par une direction unique du personnel dans laquelle chaque Arme dispose d’un bureau. En 1943, le bureau du Train sera remplacé par une simple section du Bureau de la Cavalerie et du Train.

Les élèves de l’Arme seront formés à Tarbes au sein de l’école d’application de la Cavalerie, du Train et de la Garde.

Un bureau du Train et quelques unités seront stationnés en Algérie, au Maroc, en Tunisie, au Liban, en Syrie et en Afrique occidentale française.

  • La création des formations

En 1943, à l’issue de la conférence de Casablanca, le « Plan d’Anfa » prévoit la création de huit divisions d’infanterie motorisées et de trois divisions blindées

Les 1ère et 5ème divisions blindées font partie de la 1ère armée du général de Lattre et la 2ème division blindée de la 3ème armée du général Patton. Le corps expéditionnaire d’Italie du général Juin est constitué de quatre divisions d’infanterie et du groupement de Tabors marocains.

Il est prévu de dédier une Régulatrice routière par armée et un détachement de circulation routière (DCR) par division.

Le « Plan du 30 novembre 1944 » permettra le réarmement général de la France.

La reconquête

  • La libération de la Corse

Libe ration de la corseA partir du mois de novembre 1942, la Corse est occupée par les italiens avec 75 000 hommes et les allemands avec 10 000 hommes.

Après le débarquement en Italie et la signature de l’armistice le 8 septembre 1943, les mouvements de résistance corse déclenche l’insurrection générale.

A l’issue du débarquement à Ajaccio du1er bataillon parachutiste de choc, le 14 septembre 1943, les troupes italiennes rejoignent les alliés.

Fin 1943, une Régulatrice routière (RR), un groupe de transport (GT), deux compagnies de transport (CT) et une compagnie de quartier général (CQG) sont stationnés en Corse au sein du 1er corps d’armée du général Martin.

  • La campagne d’Italie

Campagne d italieLe corps expéditionnaire français (CEF) s’embarque d’Oran en novembre 1943 vers l’Italie sur un front que tiennent déjà les forces anglo-américaines.

Dès le début de la campagne, le général Juin donne au Commandant du Train l’emploi de ses unités et la responsabilité des transports et des mouvements sur route.

Les unités du Train affectées au CEF sont les suivantes :

Cinq CQG, quatre DCR, six CT, une compagnie muletière, l’ensemble de ces moyens étant réparti au sein de la 2ème DIM (division d’infanterie marocaine), de la 3ème DIA (division d’infanterie algérienne) de la 4ème DMM (division marocaine de montagne) et de la 1ère DMI (division motorisée d’infanterie)

Les réserves générales comportent :

Quatre GT, une CT, douze compagnies muletières, trois compagnies sanitaires de transport, 1 compagnie de ramassage des blessés et une régulatrice routière RR.

Du 25 avril au 5 mai, le Train met en place, entièrement de nuit, de très importants dépôts de vivres, munitions, carburant pour cinq jours de combat.

Le 13 mai, le monte Cassino est pris. Tout au long des combats, les DCR, sous le feu ennemi, canalisent les mouvements, les compagnies muletières cheminent dans le massif du Petrella et les GT montent inlassablement les munitions tandis que les ambulances évacuent les 2 100 blessés des premiers jours de l’offensive.

Jusqu’à Rome, libérée le 4 juin 1944, les unités du Train feront preuve d’un grand courage et d’une rare efficacité.

Viendront récompenser les éminents mérites de ces troupes d’élite une pluie de citations et l’inscription « Italie » sur l’étendard du 3ème RCS, héritier du Train de la 3ème DIA et « Aquafondata » sur l’étendard du 601ème RCR héritier de la RR 521.

  • Le débarquement de Normandie

De barquement de normandieLe 6 juin 1944, les alliés débarquent en Normandie au cours de la plus grande opération amphibie de l’histoire. Les 177 hommes du « Commando Kieffer » sont les seuls français présents ce jour-là. La bataille de France est engagée.

La 2ème DB rattachée à la 3ème armée américaine du général Patton débarque le 1er août, participe aux combats d’Alençon, de Sées et d’Argentan jusqu’à la libération de Paris le 25 août avant de tenir, le 23 novembre 1944, le serment de Koufra de ne déposer les armes que lorsque le drapeau français flotterait sur Strasbourg.

Le Train de la division comprend une CQG, deux compagnies de Transport, une compagnie des services de la base divisionnaire et une compagnie de circulation routière (CCR).

  • Le débarquement sur l’Île d’Elbe

Le 17 juin 1944, la 9ème division d’infanterie coloniale débarque sur l’île d’Elbe avec son détachement de circulation routière (DCR) en provenance de la Corse.

C’est le 7 mai que ce DCR a été désigné pour participer au groupe de plage constitué d’une compagnie d’infanterie et d’une compagnie du Génie de plage. L’entraînement est intensif pendant un mois et demi et comprend des exercices de débarquement sur bateaux anglais (Landing craft), l’installation d’une base de plage, le balisage, jour et nuit des itinéraires et l’instruction du tir (lance-flamme, grenades, armes individuelles).

  • Le débarquement de Provence

De barquement de provenceL’Armée B du général de Lattre, devenue la 1ère armée le 25 septembre, forte de 260 000 hommes (soit le quart des effectifs du débarquement) et comprenant 7 divisions réparties en 2 corps d’armée débarque à partir du 15 août 1944 entre Toulon et Cannes.

Le colonel Boucaud commande le Train de la 1ère armée. Fort de 30 000 hommes, il comprend sept CQG, douze groupes de transport (GT), dix compagnies muletières, deux Régulatrices routières (RR), cinq compagnies sanitaires, et les cinq Groupes de Transport de la Base 901 stationnée en Algérie (515ème , 516ème , 517ème , 518ème  et 522ème GT).

Les commandants du Train de chaque division commandent maintenant directement les unités de l’Arme qu’elles soient de circulation, sanitaire ou de transport (véhicules et mulets).

L’épopée de Lattre ne s’arrêtera qu’à Berlin par la signature de l’armistice après avoir franchi le Rhin et rejoint le Danube, deux noms emblématiques des combattants de cette armée.

  • L’aide aux populations

Aide a la populationDès le mois de juin 1944, le général Koenig charge le chef d’escadron Dunat de ravitailler la population sur le territoire français. C’est la création des formations de transport militaires automobile pour les populations civiles (TMAPC).

Cinq régiments automobiles sont constitués en Bretagne, Normandie, Anjou, Maine et Paris, soit près de 8000 hommes et 3000 véhicules.

Le bilan des livraisons se monte à 1 500 000 tonnes de fret divers et 26 500 000 personnes transportées. Les missions consistent à ravitailler en vivres et à évacuer les populations sinistrées de l’est de la France, à constituer des dépôts de vivres, à rapatrier des prisonniers et des déportés et à regrouper des personnes qui ont été déplacées en Allemagne et en Autriche.

Les récompenses

Croix de la libe rationSur les 1038 membres que compte l’ordre, sept tringlots seront faits « Compagnon de la Libération » : les colonels Parazols et Dulau, le capitaine Rendu, les lieutenants Bouvier et Carcassonne-Leduc, le maréchal des logis Le Gourierec, le brigadier-chef Fournier.

Que ce soit dans le cadre des transports ou de la circulation, des dizaines de citations collectives et plusieurs centaines de citations individuelles viennent récompenser la parfaite tenue au front et la part éminente prise à la victoire finale des formations du Train saluées unanimement par les alliés et les responsables politiques et militaires français.

 

 

 

La réorganisation du Train

Le 1er janvier 1945, le ministre de la guerre décide que les formations du Train seront réorganisées de façon à créer, dans chaque région militaire un escadron régional composé d’une compagnie de QG, des compagnies de transport à concurrence du nombre de subdivisions, des unités de circulation et une compagnie d’instruction.

Les réorganisations vont se succéder à un rythme accéléré, essentiellement par faute de moyens et le 1er janvier 1946 une nouvelle instruction ministérielle ramène les escadrons au nombre de neuf, ce qui correspond au nombre de régions militaires existantes.

Les 511ème, 515ème et 516ème régiment du Train, parmi les cinq encore inscrits aujourd’hui à l’ordre de bataille, seront créés en tant que GT (groupe de transport) en Algérie en 1944.

Le Train a désormais acquis ses lettres de noblesse et devient une Arme totalement indépendante par le décret du 1er mars 1945, après 138 ans de tutelles successives de l’Intendance, de l’Artillerie et de la Cavalerie. L’Arme dispose désormais d’une direction, d’une inspection et d’une école implantée à Tours le 19 novembre 1945.Quartier beaumont

 

 

5- LES GUERRES DE LA DECOLONISATION

 

51- L’Indochine, une guerre de professionels

La situation

Carte de l indochineLe 9 mars 1945, les Japonais attaquent par surprise toutes les garnisons françaises d’Indochine qui, dès le 4 mai, s’appelle officiellement Viêt-Nam.

Le 26 juillet 1945, à Potsdam, le général Marshall coupe l’Indochine en deux, le nord aux Chinois et le sud aux Anglais avec la mission de désarmer les forces japonaises.

Après la capitulation japonaise, Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Viêt-Nam le 2 septembre 1945.

Le général de Gaulle décide alors de rétablir la souveraineté française en Indochine en nommant l’amiral d’Argenlieu haut-commissaire et en projetant un corps expéditionnaire confié au général Leclerc.

 

L’organisation du Train en Indochine

Début 1946, 3500 tringlots sont acheminés en Indochine dans les formations du Train :

  • Un commandement du Train à Saigon ;
  • Des éléments organiques de corps d’armée comprenant deux compagnies de QG, trois compagnies de transport, une compagnie sanitaire ;
  • Le Train de la 3ème division d’infanterie coloniale (DIC) avec une compagnie de circulation routière (CCR) et quatre compagnies de transport (CT) ;
  • Le Train de la 9ème DIC avec une compagnie de circulation routière et une CT ;

Dès novembre 1947, les moyens du Train s’élèveront à plus de 7000 hommes et 2000 véhicules.

Après la réoccupation du territoire, l’Indochine est divisée en quatre zones de commandements : Indochine du Nord, Indochine du Sud, Centre Annam et Laos.

Le Train s’adapte immédiatement de la façon suivante :

  • Un commandement du Train en Extrême Orient à Saigon. Doté d’un EM et d’une réserve générale composée de deux compagnies auto de QG, une compagnie auto de base, un détachement Santé, le 511ème groupe de transport, une compagnie de circulation routière  et un centre d’instruction ;

  • Le Train d’Indochine du Nord (TFIN) est créé le 1er octobre 1946 à Hanoï avec le GT 802, quatre compagnies de transport appartenant respectivement aux GT 503, GT 511, GT 515 et GT 516, une compagnie de circulation routière, une compagnie auto de QG, deux compagnies muletières. Cette organisation subira de nombreux changement au fur et à mesure du déroulement des opérations ;

  • Le Train d’Indochine du Sud (TFIS) est créé le 1er novembre 1946 à Saigon avec la GT 518 et une CCR. Après réorganisation il comprendra le GT 519, une compagnie auto, un détachement Santé puis en 1953 il sera renforcé d’une compagnie de circulation routière, d’une CA de QG, d’un peloton fluvial du train ;

  • Le Train d’Annam est créé le 29 avril 1947 avec le GT 503 et une une compagnie de circulation routière. Il sera renforcé plus tard d’une compagnie mixte de transport, d’une Compagnie de QG et d’un peloton de transport amphibie ;

  • Le Train du Laos dispose de deux compagnies de transport, d’un détachement de Circulation routière et d’un détachement Santé ;

  • Le Train du Cambodge, initialement rattaché à l’Indochine du Nord, existera réellement de février à novembre 1953 avec une compagnie de transport, un peloton fluvial, un peloton de circulation routière et un détachement Santé.

L’emploi des unités

  • Un cadre d’emploi difficile

Route colonialeLe réseau des routes coloniales (RC) est très dense mais il offre des possibilités très réduites du fait de l’insécurité et des coupures d’ouvrages d’art et de routes vite transformées en bain de boue par les pluies torrentielles.

Les dix-neuf routes coloniale (RC) irriguent l’intégralité de l’Indochine. La plus connue est la rocade longeant la frontière de Chine au nord (la RC 4) qui verra de nombreux tringlots périr en transportant et en combattant.

Les distances à parcourir sont considérables (1800 km de Hanoï à Saigon, 950 km de Saigon à Savannakhet au Laos)

  • Les unités de transport

Les GT assurent le ravitaillement des unités et emmènent à pied d’œuvre les bataillons d’infanterie. Les transports peuvent s’effectuer par peloton, par compagnie et parfois par le GT au complet.

Les GT participent parfois à la défense des colonnes en constituant des groupes de combat dans des camions aménagés ou blindés de l’unité et assurent le dépannage sous les ordres d’un officier qui dispose aussi de moyens de remorquage.

Les unités de transport prennent aussi à leur compte l’organisation et le fonctionnement des gîtes d’étape établis sur certains itinéraires trop longs ou dépourvus de soutien sédentaire.

Camions du gt515

 

  • Les unités de circulation

CirculationLes unités de circulation routière, outre leur rôle d’appui au mouvement adapté au théâtre, reçoivent dès le début du conflit des missions de combat-reconnaissance d’avant-garde, patrouilles motorisées, intervention armée, escorte de convoi.

Le caractère particulier du terrain indochinois exige des cadres une initiative constante et une adaptabilité parfaite.

Les missions principales sont :

  • La mise en place des équipements nécessaires dans les agglomérations ;
  • La fourniture des moyens de signalisation aux transports et aux escortes ;
  • La recherche du renseignement sur la valeur et les possibilités des itinéraires ;
  • La reconnaissance des itinéraires en fournissant les patrouilles nécessaires.

  • Les unités de ravitaillement par air

ParachtageLe ravitaillement par air va connaître une grande extension due à l’accroissement de l’occupation française en région de montagnes difficilement accessibles et à l’évolution de la tactique opérationnelle.

La sécurité, la rapidité de livraison et la capacité d’emport lui donnent un avantage certain sur les transports terrestres soumis aux combats et à la dégradation des routes.

Quatre Compagnies de ravitaillement par air (CRA) seront mises sur pied pour ravitailler les postes encerclés ou isolés. Une cinquième participera au soutien du camp retranché de Dien Bien Phu à compter du 1er février 1954.

Les ravitaillements aériens seront particulièrement hétéroclites : mulets, moutons, pont, canons, bulldozer…

  • Les pelotons fluviaux de transport du Train (PFTT)

Dukw 3Les rendements très supérieurs, la souplesse d’emploi et la quasi-impossibilité pour le Vietminh de s’y opposer rendent la voie fluviale très attractive.

C’est le Train qui héritera de l’emploi des moyens amphibies du type DUKW (camion amphibie) de trois tonnes d’emport.

Dès 1951, on trouve un PFTT aux GT 503, GT 515 et GT 516. Seront créés dans la foulée huit PFTT composés de DUKW et de chalands de débarquement (LCM) à fond plat de 30 tonnes de charge utile ou 60 hommes équipés et servis par un équipage de 4 à 6 hommes.


Les unités muletières

Le relief tourmenté de la chaine annamite et des hauts massifs du Tonkin présente un défi important en l’absence de véritables voies de communication.

Des centaines de mulets seront importés pour équiper les unités créées spécialement pour le ravitaillement des postes difficiles d’accès et les transports opérationnels au profit des unités de l’Infanterie et de l’Artillerie.

Compagnie muletie re

Les batailles

Les trois grandes batailles au cours desquelles le Train s’est particulièrement illustré sont la RC 4, la RC 6 et Dien Bien Phu.

  • Pendant trois ans de 1947 à 1950, le GT 516, renforcé du GT 515 s’illustrera sur la RC 4. On comptera plus de 130 attaques de convois sur les 230 km qui séparent Tien Yen de Cao Bang.

  • Le ravitaillement et l’entretien des postes qui jalonnent la RC6 est assuré par les unités du Train. L’insécurité presque totale obligera à espacer les rames et finalement de faire circuler des camions isolés tout au long de la bataille d’Hoa Binh de novembre 1951 à février 1952.

  • De nombreux soldats du train sont engagés dans la bataille de Dien Bien Phu. Le poste de circulation et la compagnie de transport et de QG seront entièrement anéantis. Du 14 mars au 7 mai 1954, la piste étant hors d’usage, une CRA effectuera 750 missions de parachutage de vivres et de munitions.

Dien bien phu

Les récompenses

Fourrage re toeC’est au cours de la guerre d’Indochine que les GT du Train obtiendront leurs plus belles récompenses, comme la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs pour les GT 515 et GT 516 et de nombreuses citations collectives et croix de guerre des TOE pour toutes les unités.

Les étendards des GT 511 et GT 516 portent l’inscription « Indochine 1947-1954 »

Le 6 avril 1952, au centre d’instruction du Train du Cap Saint Jacques, sera inaugurée une stèle élevée à la mémoire des combattants de l’Arme tombés en Indochine.

 

 

 

52- L’Algérie, une guerre d’appelés

Le contexte

Le 8 mai 1945, profitant de la liesse de la victoire, des Algériens manifestent à Setif et à Constantine pour rappeler leurs revendications nationalistes. A Sétif, après des coups de feu qui font deux morts, la manifestation dégénère et fera dans les jours suivant 800 morts dont 700 Algériens. La répression de l’Armée française est brutale.

La guerre d'Algérie, (terme reconnu en 1999) éclate dans la nuit du 1er novembre 1954 au cours de ce qu’on a appelé « la Toussaint rouge » avec les attentats en Grande Kabylie et dans les Aurès.

A cette date, les effectifs de l’Armée s’élèvent à 50 000 hommes dont moins de 20 000 disponibles pour les opérations de maintien de l’ordre en raison des renforts envoyés régulièrement en Indochine et à Madagascar.

Le 12 mars 1956, l'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet qui décide de l’envoi du contingent en Algérie. Ce sont 1 400 000 appelés et 400 000 militaires d’active qui se succèderont jusqu’en 1962 auxquels il faut ajouter 60 000 harkis et 19 000 Moghaznis des sections administratives spécialisées.

Le bilan de la guerre sera lourd : 20 600 militaires et plus de 10 000 civils seront tués.

Appeles en algerie

Les unités du Train

Les unités pré positionnées

Au début de la guerre, le Train ne dispose que de quelques unités en Algérie :

  • Un commandement du Train et direction des transports ;
  • Une compagnie régionale du Train (CRT) ;
  • Le GT 520, dissous en 1964 ;
  • Trois escadrons du Train (ET) à Alger, Oran et Constantine composés chacun d’une compagnie de transport automobile (CTA), une compagnie de transport sanitaire (CTS) et une compagnie muletière ;
  • Une compagnie de circulation routière ;
  • La 2ème compagnie de ravitaillement par air ;
  • Trois compagnies sahariennes automobiles de transport ;

Les unités venues d’Indochine, d’Allemagne, de métropole et du Maroc porteront les effectifs du Train à 28 000 hommes au 1er septembre 1956 permettant ainsi le renforcement des commandements territoriaux.

Les quatre commandements territoriaux

L’Algérie (Xème région militaire) est divisée en quatre grands commandements : Constantine, Alger, Oran et le Sahara.

  • Le 22ème Corps d’armée à Constantine
  • Les éléments organiques de Corps d’armée sont les suivants :

25éme Escadron du Train (ET), 223éme Cie de circulation routière (CCR) ;

Les GT 522, 529, 537, et les 125ème, 129ème et 130ème Compagnie muletière (CMT)

En plus des éléments organiques de Corps d’armée cités ci-dessus, les formations du Train sont réparties dans quatre zones tenues chacune par une division :

  • Zone ouest Sétif avec la 19ème Division d’infanterie (19°DI)

69ème Compagnie de QG, 269° CCR, GT 503, 69° Bataillon des services

  • Zone sud Batna avec la 21ème Division d’infanterie (19° DI)

71° CQG, 271° CCR, GT 501

  • Zone nord Constantine avec la 14ème Division d’infanterie (14° DI)

64° CQG, 264° CCR, GT 512

  • Zone est Bône avec la 2ème division d’infanterie motorisée (2°DIM)

402° CQG, 252° et 257° CCR, 302° et 307°CT, 57° BS avec la 57° CQG

  • Le 23ème Corps d’armée à Alger
  • Les éléments organiques de Corps d’armée sont les suivants :

27éme Escadron du Train (ET), CQG ZNA, 226éme Cie de circulation routière (CCR) ;

Les GT 516, 517, 535, le 587ème Bataillon du Train (BT) ;

En plus des éléments organiques de Corps d’armée cités ci-dessus, les formations du Train sont réparties dans trois zones tenues chacune par une division :

  • Zone ouest Orléans ville avec la 9ème Division d’infanterie (9° DI)

59° CQG, 259° CCR, GT 359, 585ème BT, 586ème BT

  • Zone sud Médéa avec la 20ème Division d’infanterie (20 DI)

70° CQG, 270° CCR, GT 370, 504ème BT, 584ème BT.

  • Zone est algérois (277me Division d’infanterie alpine (27° DIA)

77° CQG, 277° CCR, GT 540, 1ère Compagnie muletière (1° CMT)

  • Le 24ème Corps d’armée à Oran
  • Les éléments organiques de Corps d’armée sont les suivants :

28éme Escadron du Train (ET), 224° CCR ; GT 509 et GT 515.

En plus des éléments organiques de Corps d’armée cités ci-dessus, les formations du Train sont réparties dans cinq zones tenues chacune par une division :

  • Zone ouest Oranais Tlemcen avec la 12ème Division d’infanterie (123°DI)

62° CQG, 262° CCR, GY 503

  • Zone sud Saida avec la 13ème Division d’infanterie (13°DI)

63° CQG, 263° CCR, GT 363

  • Zone centre Sidi-bel-Abbès avec la 29ème division d’infanterie (29° DI)

79° CQG, 279° CCR, GT 379

  • Zone nord Mostaganem avec la 5ème Division blindée (5° DB)

85° CQG, 285° CCR, GT 385

  • Zone est Tiaret avec la 4ème division d’infanterie motorisée (4° DIM)

54ème Bataillon des services (BS) avec la 54° CQG, 254° CCR, 304ème et 306ème Cie de transport (CT), GT 354, 404ème CT, 519ème BT, 588ème BT

  • Le Commandement interarmées au Sahara

LA 110ème CQG est l’unité support du commandement militaire des départements de la Saoura et des Oasis.

  • Zone ouest, département de la Saoiura à Colomb-Béchar :

113° CQG, 3ème Compagnie auto saharienne de transport (CST), un peloton du 621ème Groupe auto saharien, 3ème Groupe saharien de transport (GST)

  • Zone est, département des Oasis à Laghouat

112° CQG, 1° GST, 2° CST, 214° CCR

 

Les gt en alge rie

 

Les formations de Réserve générale

Les formations du Train constituent une réserve générale au niveau du théâtre ainsi que dans les trois divisions parachutistes qui sont opérationnelles et interviennent sur l’ensemble du territoire algérien.

  • Réserve générale au niveau théâtre :

10ème Compagnie régionale du Train (CRT), GT 514 et GT 520, 2ème Compagnie de ravitaillement par air (CRA), 3ème Compagnie de livraison par air (CLA)

  • 10ème Division parachutiste

60° CQG, GT 507

11ème Division parachutiste

61° CQG, 226° CCR, GT 502

  • 15ème Division parachutiste

75° CQG, GT 513, 312ème Compagnie de transbordement

 

L’engagement des unités du Train

Les Bataillons du Train

  • Une création originale

Devant l’extension de la rébellion, la situation exige essentiellement des troupes à pied et pratiquement toutes les Armes constituent des bataillons de marche n’opérant pas forcément dans leur spécialité d’origine.

Les officiers et sous-officiers auront la mission de commander et d’encadrer ces bataillons du Train composés pour leur grande majorité de fantassins.

Dès le 1er mars 1956 sont créés par décision ministérielle quatre bataillons de marche du Train (BMT) à partir de bataillon d’infanterie, les 514°, 517°, 519°, et 554° Bataillons de marche du Train.

Le 1er novembre, cinq autres bataillons sont créés, toujours composés de fantassins : les 584°, 585°, 586°, 587° et 588° Bataillons de marche du Train.

Ces bataillons comprennent pour la plupart, une Compagnie de commandement et de service et quatre compagnies de combat, augmentés parfois de harka à cheval, de commandos de chasse ou d’un peloton muletier.

Les personnels de ces bataillons seront rapatriés après les accords d’Evian et ventilés dans les unités de circulation et de transport du Train reformés en Métropole.

 

Bataillon de marche du train

  • Les missions des bataillons

La pacification, mission dévolue aux forces armées en Algérie revêt deux volets qui sont le rétablissement de l’ordre par les moyens militaires et l’action sur les populations pour ramener la confiance. Cette dernière mission est celle qui est confiée aux Bataillons de marche du Train.

Formation de combat, ils participent directement aux actions opérationnelles mais sont également chargés de l’action sociale auprès des populations dont ils ont la responsabilité dans leur territoire. Ces actions consistent à administrer les populations ralliées, à protéger cultures et troupeaux, à construire routes, villages et écoles et à assurer le soutien santé.

 

Les missions régaliennes du Train

Les missions nouvelles de pacification et de rétablissement de l’ordre sont aussi assurées, à côté des bataillons du Train, par l’ensemble des unités qui accomplissent aussi leurs missions traditionnelles de soutien des forces engagées.

  • Une charge de transport considérable

Le transport logistique présente une charge énorme puisque vers la fin des opérations, le Commandement du Train achemine plus de 130 000 tonnes de fret annuel.

Il dispose pour cela de 3000 camions, (pour la plupart des GMC de Général Motors mais aussi des Berliet de type GLR8, CBO15), répartis en une cinquantaine de compagnies de 60 véhicules chacune.

La capacité de transport d’une compagnie se monte à 210 tonnes de fret ou un bataillon et demi d’infanterie.

  • Des missions habituelles et spécifiques
  • Les GT de réserve générale sont utilisés en fonction de leur équipement : les gros porteurs sont consacrés aux transports logistiques et les véhicules tout chemin assurent le transport de l’Infanterie.
  • Les formations sahariennes de transport ravitaillent tout le Sahara et notamment le centre d’essais nucléaire de Reggane ;
  • La doctrine générale d’emploi des compagnies muletières n’existe pas. Dispersées sur le territoire, elles remplissent une très grande variété de missions de transport en zone montagneuse de munitions, postes radio, vivres, armement en plus du transport des blessés sur des bâts spéciaux ;
  • Les dix-huit compagnies de circulation routière vont effectuer les missions traditionnelles d’appui-mouvement : reconnaissance routière, équipement d’itinéraires, escorte de convois, régulation et contrôle des déplacements.

Gbc en ope ration

Elles assurent également la reconnaissance et l’ouverture des voies pour les convois ferroviaires.

Elles participeront directement aux missions de contre-guérilla par la protection de zone, la fouille de points sensibles, le bouclage de zone…

Elles seront souvent impliquées dans les missions particulières des sections administratives spéciales (SAS).

Le bilan

Pendant toute la durée de la guerre d’Algérie, en soutien de leurs camarades d’autres armes et souvent imbriqués dans les mêmes bataillons, les tringlots d’active et de réserve ont vécu une campagne très difficile et ont su s’adapter aux missions nouvelles qui leur ont été confiées avec beaucoup de professionnalisme dont témoigneront unanimement tous les chefs militaires, des commandants de bataillon aux commandant des corps d’armée.

Les multiples faits d’armes des tringlots seront payés de centaines de morts et de blessés et aussi récompensés par de nombreuses citations et attribution de la croix de la valeur militaire.

Par arrêté du 19 novembre 2004, l’inscription « AFN 1952–1962 » est attribué à l’étendard du Train ainsi qu’à des régiments de l’Arme dont trois sont toujours à l’ordre de bataille : les 503ème et 515ème Régiments du Train ainsi que le 1er Régiment du Train parachutiste, les autres étant les 512ème, 522ème, 585ème et 586ème Régiments du Train aujourd’hui dissous.

 

 

 

6- LE TRAIN JUSQU’ EN 2016

 

61- Après la guerre d’Algérie

  • La nécessité de rapatrier les unités du Train stationnés en Algérie va entrainer une refonte de l’Arme dès 1962. Les unités viendront renforcer les dispositifs existants en métropole par des mesures de réorganisation dont les dissolutions des 10ème et 25ème DP, de la 11ème DLI et de la 7ème DLB.
  • A la fin des années 1960, l’arme assure l’encadrement de toutes les unités de soutien du corps de bataille et le commandement de ses bases logistiques.
  • Le Train est alors une Arme comblée qui offre à ses officiers de nombreux commandements dans tous les domaines du soutien :

Une Inspection, sept commandements du Train et direction des transports, une école d’application, le 1er Régiment du Train à Paris, sept centres d’instruction, dix-sept formations de quartier général, vingt formations de transport, neuf formations de circulation routière, un groupe de livraison par air, une base opérationnelle mobile aéroportée, une compagnie de transbordement, neuf compagnies régionales.

 

62- La « Division 67 »

La dissuasion nucléaire

  • Le choix du Général de Gaulle de faire de la dissuasion nucléaire le système de défense français bouleverse toutes les doctrines antérieures.
  • Cette posture indépendante des États-Unis en pleine guerre froide oblige la France à se doter d’un arsenal nucléaire important qui trouvera son apogée dans les années quatre-vingt-dix. La sortie du commandement intégré de l’OTAN en 1966 est le corolaire de cette nouvelle organisation de la défense.
  • La reconversion des forces, de la doctrine, des structures, des équipements et du service militaire qui passera successivement de dix-huit mois à seize puis à douze, est considérable en même temps que l’armée de Terre passe de 600 000 hommes à 350 000 à la fin des années soixante-dix.

La réorganisation des forces

Directement issue des bouleversements entrepris depuis la fin de la guerre d’Algérie, la division de type 67 est mécanisée et comprend trois brigades dont une motorisée.

Les forces sont ainsi réorganisées :

  • Le corps de manœuvre :
  • La 1ère armée à Strasbourg ;
  • Le 1er corps d’armée à Metz avec la 4ème, la 7ème et la 8ème division ;
  • Le 2ème corps d’armée à Baden-Baden avec la 1ère et la 3ème division ;

  • Les forces d’intervention
  • La 11ème division parachutiste à Toulouse ;
  • La 9ème brigade d’infanterie de marine à Saint Malo ;

  • Les forces du territoire :
  • Une brigade dans chacune des sept régions militaires ;

Les régiments de la division 67 sont interarmes et structurés en mode quaternaire. Les matériels américains sont progressivement remplacés par des équipements français, dont le char AMX 30, le missile Pluton et les camions Berliet GBC 8 KT.

L’Arme du Train

Le Train va grandement profiter de cette réorganisation qui lui donne une ouverture interarmes et aboutit en 1970 à la création d’un régiment de soutien par division en lieu et place des bataillons de service.

Ce régiment est confié à un chef de corps de l’Arme du Train :

  • Le 81ème RS à la 1ère Division de Trêves ;
  • Le 83ème RS à la 3ème division de Fribourg ;
  • Le 84ème RS à la 4ème division de Nancy ;
  • Le 87ème RS à la 7ème division de Mulhouse ;
  • Le 88ème RS à la 8ème division de Sissonne.

Ces régiments dissous en 1977 et 1978 seront remplacés par les régiments de commandement et de soutien, commandés par des chefs de corps du Train.

 

63- La « Division 77 »

  • La dissuasion nucléaire est maintenant opérationnelle dans ses trois composantes : Forces aériennes avec le Mirage IV, Missiles du plateau d’Albion (MSSBS) et Force océanique avec les sous-marins lanceurs d’engins (SNLE).
  • Les forces armées reçoivent la mission de défendre le territoire et de participer à la défense de l’Europe jusqu’à l’ultime avertissement et le déclenchement du feu nucléaire.
  • Il fallait, dès lors, accroître la mobilité et la capacité de manœuvre sur le champ de bataille, opérer l’économie des forces et viser la plus grande efficacité au moindre coût par l’unicité du commandement territorial et opérationnel

La réorganisation des forces

Sous l’impulsion de son chef d’état-major, le général Lagarde, l’armée de Terre se restructure avec la disparition de l’échelon brigade et la création d’un 3ème corps d’armée. La composition des forces est la suivante :

  • Le corps de bataille
  • 1ère Armée à Strasbourg
  • 1er CA à Metz : 4ème DB (Nancy), 6ème DB (Strasbourg), 7ème DB (Besançon)
  • 2ème CA à Baden :1ère DB (Trêves), 3ème DB (Fribourg, 5ème DB (Landau)
  • 3ème CA à Saint Germain en Laye : 2ème DB (St Germain), 10ème DB (Châlons
  • 11ème division parachutiste,
  • 27ème division alpine

  • Les divisions d’infanterie du territoire

8ème DI (Amiens), 9ème DI (St Malo), 12ème DI (Rouen), 14ème DI (Lyon), 15ème DI (Limoges)

  • Les divisions de réserve

102ème Division d’infanterie motorisée (St Germain), 104ème DIM (Nancy), 108ème DIM (Amiens), 109ème DIM (St Malo), 110ème DIM (Chalons), 111ème DIM (Pau), 112ème DIM (Rouen), 114ème DIM (Lyon), 115ème DIM (Limoges), 127ème division alpine (Grenoble)

  • Les divisions écoles

131ème, 141ème, 151ème et 152ème Division

L’Arme du Train

Les principes retenus de mobilité, de polyvalence et d’autonomie des divisions va, une fois encore profiter au Train et auront des conséquences importantes sur l’évolution des missions à remplir et des moyens qui lui seront affectés.

  • La chaîne des ravitaillements
  • La première brigade logistique (1ère BL), créée le 1er août 1977, va révolutionner la chaîne des ravitaillements et du soutien qui repose désormais sur cette grande unité composée de 14 000 hommes pour 4 300 véhicules.

  • La chaine des ravitaillements est articulée de la façon suivante :

· Un groupement de ravitaillement arrière (GRAR) ;

· Un groupement de ravitaillements des éléments organiques de CA (GREOCA) ;

· Un groupement de ravitaillement avant (GRAV).

Chacun de ces trois groupements est placé sous le commandement d’un commandant de régiment de transport du CA.

  • La division 77 trouve son autonomie dans la création du régiment de commandement et de soutien (RCS) qui lui est affecté. Formation interarmes qui regroupe toutes les fonctions de commandement et de logistique, elle est judicieusement mise aux ordres d’un colonel du Train. C’est reconnaître la place prépondérante et experte qu’a acquise le Train depuis ses 150 ans d’existence.

  • La circulation
  • Les deux régiments de circulation routière, à trois escadrons interviennent sur une grande partie de la zone d’action de leur corps d’armée.
  • Dans la divisions blindée, l’escadron de circulation, désormais intégré au RCS, comprend trois pelotons et couvre utilement la zone d’action de la division à laquelle il appartient.
  • Dans les divisions d’infanterie motorisées, deux pelotons de circulation sont intégrés à l’escadron de circulation transport (ECT).

  • Le transport
  • L’escadron de transport divisionnaire a une capacité d’emport de 500 tonnes ;
  • Le régiment de transport de corps d’arme double son potentiel de transport par une remorque attelée à ses camions tactiques ;
  • Le régiment lourd de réserve ministérielle avec camions et remorques attelées emporte 4000 tonnes ;
  • Les formations de transport disposent désormais des moyens de manutention nécessaires aux ruptures de charges ;
  • Un escadron porte-chars à quatre pelotons, créé au 516ème RT à Toul en 1979, accroît la mobilité des blindés par préservation de leur potentiel.

  • Une forte présence interarmes
  • L’Arme du Train est présente dans les organismes tels que le COMLOG (commandement de logistique opérationnelle), la BTI (Base de transit interarmées), et la BOMAP (base opérationnelle mobile aéroportée).

A la fin des années 70, le Train comprend 1400 officiers, 4000 sous-officiers et 25 000 militaires du rang.

 

64- Vingt ans de réorganisations successives

La réorganisation de 1984

Les grandes orientations

La far

Il s’agit d’augmenter la mobilité et la puissance de feu des grandes unités tout en poursuivant la modernisation des équipements et tout en diminuant les effectifs.

C’est l’époque de la création de la FAR (Force d’action rapide : 1er juillet 1984 - 30 juin 1998) disposant de

47 000 hommes et susceptible d’intervenir partout en Europe.

 

  • Les trois CA dispose chacun d’une capacité nucléaire tactique avec les Pluton.

Au 1er CA (PC à Metz) : 7ème DB, 10ème DB, 15ème DI, 12ème DLB

Au 2ème CA (PC à Baden-Baden) : 1ère DB, 3ème DB, 5ème DB

Au 3ème CA (PC à Lille) : 2ème DB, 8 DI, 14ème DLB

  • La FAR (PC à Maisons-Laffitte)  : 9ème DIma, 27ème BIA, 4ème DAM, 6ème DLB, 11ème DP
  • Concernant la défense du territoire, les divisions de réserve de la réforme de 1977 sont remplacées par sept brigade de zone, vingt-trois régiments interarmes divisionnaires (RIAD) et la division de protection du plateau d’Albion.

L’Arme du Train

En 1986, l’Arme du Train comprend 1140 officiers, 3860 sous-officiers et 15 000 militaires du rang pour 33 fonctions de « chef de corps » d’active répartis ainsi :

  • 2 régiments de soutien ;
  • 14 régiments de commandement et de soutien ;
  • 2 régiments de circulation routière ;
  • 1 groupe d’escadrons de circulation ;
  • 9 régiments de transport ;
  • 1 régiment de transbordement maritime ;
  • 1 régiment de livraison par air ;
  • 1 base opérationnelle mobile aéroportée
  • 1 régiment d’instruction ;
  • 1 école d’application.

  • L’appui mouvement

D’abord chargé de la mise en place des grandes unités, l’appui mouvement a pour mission de concourir à la liberté d’action et à la concentration des forces. Cette mission est confiée aux escadrons de circulation des RCS, à celui de la FAR (basé au 511ème RT), aux deux RCR et au 625ème Groupe d’escadron de circulation créé à Evreux et rattaché au 3ème CA qui ne disposait pas encore de RCR.

  • Le transport
  • Cinq régiments de réserve ministérielle (RTRM) à 180 gros porteurs constituent la réserve ministérielle (RESMO)
  • A chaque corps d’armée, un régiment de transport à cinq escadrons (135ème RT, 516ème RT, 517ème RT) répond au concept GRAV, GRAR et GREOCA. Sa capacité d’emport est de 1 500 tonnes.
  • A la division, au sein du RCS, deux escadrons de transport pour les DB et un escadron pour les DI.

  • Le transbordement maritime

Cette fonction est assurée par le 519ème RT sous les ordres de la base de transit interarmées à La Rochelle. Le régiment comprend des escadrons portuaires, de manutention et de tri. Il est l'outil capacitaire unique et décisif qui confère à la France sa vocation à entrer en premier sur un théâtre d’opérations par voie maritime.

  • La livraison par air

Cette fonction est assurée :

  • Par le régiment de livraison par air (RLA) appartenant au 1er commandement de logistique opérationnelle (COMLOG) ;
  • Par l’escadron de livraison par air (ELA) de la Base opérationnelle mobile aéroportée (BOMAP)

  • Soutien des QG et des EM

Cette mission a été logiquement confié au Train qui l’assure au travers de cinq unités :

  • Le 1er régiment du Train qui gère plus de 2000 hommes répartis à l’Elysée, à Matignon, dans les ministères et les grands états-majors des trois armées ;
  • Le 20ème régiment du Train à Baden pour l’EM du 2ème CA ;
  • Le 17ème RCS pour l’EM de la FAR ;
  • Le 526ème RT pour la RM Île de France ;
  • Le 40ème EQG pour la 1ère Armée.

Les restructurations de 1987 à 1997

La réorganisation de l’armée de Terre

  • Le contexte
  • Le plan « Armée 2000 » à l’étude dès 1987 et adopté le 28 juillet 1989 est suivi de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989 et de la dislocation de l’URSS le 25 décembre 1991 qui provoquent un bouleversement stratégique.
  • La rapidité et l’importance de l’adaptation des forces au contexte international se mesurent à la création de la Brigade franco-allemande (1989), au transfert de la 1ère Armée à Metz en 1990, à la réduction de la durée du service national à 10 mois (1991), à la disparition du 1er CA (1990) et du 2ème CA (1993), à la création du Corps européen (1992), à la dissolution des cinq régiments Pluton (1993), à la relève des FFA par les FFSA (1993) avec réduction de moitié des effectifs.
  • Cette succession de réformes et d’ajustements incessants durera une dizaine d’années et sera concomitant à la guerre du Golfe de 1991 et à la projection de forces en ex-Yougoslavie à partir de 1992.
  • La stratégie de défense de la France repose toujours sur la dissuasion assurée par 34 Mirage IV, 18 missiles du plateau d’Albion et 6 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). En outre, l’armée de l’Air dispose d’une Escadre de mirage 2 000 - ASMP de 300 kt, l’armée de Terre met en œuvre la brigade Hadès avec des missiles semi balistiques et la Marine emporte les super Etendards – ASMP de 300 kt sur les porte- avions Foch et Clémenceau.

  • L’armée de Terre
  • L’armée de Terre qui compte 300 000 militaires, comprend encore 62% d’appelés. La loi portant réforme du Service national sera promulguée le 28 octobre 1997 et les derniers appelés encore sous les drapeaux seront tous libérés le 30 novembre 2000.
  • La nouvelle organisation territoriale de l’armée de Terre comprend trois régions militaires de défense (RMD) Atlantique, Méditerranée et Nord-Est comprenant huit circonscriptions militaires de défense (CMD) à Bordeaux, Rennes, Limoges, Lyon, Marseille, Lille, Besançon et Metz. Une CMD autonome pour l’île de France a son siège à Saint Germain en Laye.
  • Le territoire métropolitain est découpé en sept zones de défense interarmées (ZDIA)

Les changements dans l’Arme du Train

  • Les effets du plan « Armée 2000 »
  • Le plan « Armées 2000 » prévoit pour le Train, une réorganisation majeure de ses régiments de transport et de circulation, l’abandon de certaines garnisons et la création de nouvelles unités.
  • Le 625ème Groupement de circulation devient le 601ème RCR reconstitué à Arras, le 516ème RT devient le régiment d’appui à la mobilité (RAM) avec trois escadrons de porte-chars et la division Hadès engerbe un ECR ;
  • Les commandements du Train et les directions de transport sont progressivement -remplacés par des bureaux mouvement transport dans les RMD et les CMD;
  • Un nouveau concept de ravitaillement adapté au VTLR équipant les formations de transport utilise le logiciel Logistica et créé les zones de soutien avant (ZSA)

Sont abandonnées les garnisons de Vienne (505ème RT dissous), de Karlsruhe (135ème RT dissous), Amiens (8ème RCS dissous), d’Achern (601ème RCR recréé à Arras), et Landau (5ème RCS qui s’implante à Baden)

Sont dissous, le 1er RCS de Trèves, le 20ème RT de Baden et le 12ème RCS de Tours.

  • Le BCS de la BFA

Le bataillon de commandement et de soutien mixte de la Brigade franco-allemande est créé en même temps que la Brigade le 1er octobre 1989 ;

Les militaires des deux nations constitutives du bataillon y servent côte à côte ;

Le chef de corps (appartenant à une des nations) et son (adjoint appartenant à l’autre nation) sont fournis à tour de rôle pour une durée de deux ans ;

Les difficultés initiales, dont la langue, seront nombreuses tant les règlements, le partage des responsabilités et les habitudes nationales sont différentes ;

Le BCS sera stationné à Stetten, à Bremgarten puis à Müllheim en juillet 1994 ;

En 1996 le BCS sera engagée en Bosnie pour soutenir les unités de la Brigade multinationale centre.

  • Le BQG du Corps européen

Le bataillon de quartier général du corps européen est créé le 1er septembre 1992 à Strasbourg. Il est composé d’un EM mixte et de trois compagnies multinationales avec des Français, des Allemands, des Belges et des Espagnols en mesure de soutenir de l’EM dans tous les domaines (transport, sécurité, santé, maintenance, alimentation…)

Il est doté de quatre emblèmes pour les quatre nations représentées.

  • Le régiment d’appui à la mobilité

Le RAM est créé le 1er août à partir des moyens du 516ème RT. Il regroupe trois escadrons de transport de blindés (ETB) et deux ECR pour une capacité de projection de 320 blindés de combat. Les premiers engins porte-blindé (EPB) 700/100 pour le char Leclerc sont livrés au Régiment en 1995.

Entre 1990 et 1997, l’armée de Terre est passée de 288 500 militaires et quinze divisions à 227 200 militaires et huit divisions.

 

65- La refondation de l’armée de Terre 1997 - 2008

Le contexte

  • La création de l’armée de métier

C’est la suspension du service militaire, véritablement aboutie au départ des derniers appelés en décembre 2001 qui va obliger l’armée à sa plus profonde réorganisation depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, appelée improprement « Refondation ». C’est la mise sur pied de l’armée de métier de format réduit qui comptera 136 000 militaires dont 92 000 projetables en 2002, terme théorique de la restructuration initiée dès 1997 ;

Cette refonte entraîne la disparition des divisions remplacées par quatre EM de force et la recréation des brigades. Ainsi le corps d’armée France et la FAR donnent naissance en 1998 à deux grands commandements qui vont constituer la chaîne des forces : Le CFAT (commandement de la force d’action terrestre) à Lille et le CFLT (commandement de la force logistique opérationnelle) à Montlhéry ;

Les autres chaines de commandement sont le CDES (doctrine et enseignement supérieur), la DPMAT (gestion du personnel), le COFAT (formation), et les Régions Terre NE, SE, NO, SO, IDF (chaine territoriale non projetable).

  • Le principe

Les trois principes qui ont présidé à cette refondation sont les suivants :

  • La modularité permettant de mettre sur pieds des forces à la demande ;
  • L’économie par regroupement des moyens spécialisées d’appui et de soutien dans les deux brigades logistiques ;
  • Un nette séparation des responsabilités entre les différentes chaînes de commandement ;
  • En 2005, les effectifs de l’armée de terre s’élèvent à 13 082 officiers, 42 440 sous-officiers et 66 658 militaires de rang, soit un total de 124 350 militaires.

  • Les opérations
  • A partir de 1999 la France participe à l’intervention des forces de l’OTAN par le bombardement de Belgrade en raison des exactions perpétrées par la Serbie au Kosovo.
  • Les attentats du 11 septembre 2001 sur le sol américain vont projeter les États-Unis en Afghanistan dès le mois d’octobre avec quelques-uns de leurs alliés dont la France au sein de la force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS) sous commandement OTAN.
  • La crise politico-militaire en Côte d’Ivoire oblige la France à intervenir dès septembre 2002 dans le cadre des accords de défense de 1961. C’est l’opération Licorne (2002 - 2015) dont les forces se monteront jusqu’à 4000 hommes.

L’arme du Train

  • La réorganisation du Train
  • Le CFLT comprend deux brigades logistiques (BL) regroupant quinze régiments de soutien, de circulation, de transport, de maintenance et de santé.
  • La 1ère BL comprend quatre régiments du Train : 601 RCR, 121ème RT, 511ème RT et 516ème RT.
  • La 2ème BL comprend trois régiments du Train : le 503ème RT, le 515ème RT et le 517ème RT qui quittera Vernon pour Châteauroux et deviendra avec le 516ème RT, le 2ème Régiment d’appui à la mobilité (RAM).
  • A cette époque, le Train se compose de 1 031 officiers, 3 279 sous-officiers et 5 212 militaires du rang, soit un total de 9 522 militaires et 1 119 civils.
  • Les missions du Train consiste en priorité à équiper cinq zones de soutien logistique pour le soutien des forces opérationnelles sur 500 km et secondairement à participer aux acheminements des forces et des ressources entre les zones de stationnement / dépôts et les zones aéroportuaires.

  • Acheminement et soutien de zone
  • Ces missions sont confiées au 121ème RT, 503ème RT, 511ème RT et 515ème RT.
  • Ils disposent de VTLR capables d’enlever 26 tonnes sur deux plateaux et de TRM 10 000 pour le transport vers l’avant.
  • Les ressources ne sont plus affectées aux grandes unités et deviennent globale conformément à la modularité affichée.
  • Un régiment du Train arme une zone de transport.
  • Les acheminements assurés par les RT s’effectuent des dépôts vers le théâtre puis vers le GL (groupement logistique) de la FOT (force opérationnelle terrestre) puis vers la base logistique divisionnaire armée par un RCS qui les livrera aux régiments de combat.

  • Appui mouvement
  • Le 601ème RCR et les escadrons de circulation des RT assurent l’acheminement et la concentration des forces pendant les phases de mise en place, d’engagement, de désengagement et de retour.
  • Ils sont équipés de VLTT P4, de moto Cagiva et de VAB (véhicule de l’avant blindé)

  • Appui à la mobilité des blindés
  • Assurée par le 516ème RT et le 517ème RT, la mission consiste à projeter les blindés sur un théâtre d’opération, préservant ainsi leur potentiel Un régiment est capable de transporter 240 blindés à 500km en 24 heures.
  • Les deux régiments sont équipés de TR 390 et de TRM 700/100 Leclerc.

  • Livraison par air et mise à terre
  • Le 1er régiment de livraison par air (RLA) est chargé de cette mission. Dissous en 1997, il rejoint la BOMAP qui devient 1er RTP (régiment du Train parachutiste) le 1er juillet 1999 ;
  • Le 1er RTP, intégré à la 11ème DP assure, désormais seul, la mise à terre des ravitaillements et des parachutistes par aérolargage, aéroportage ou aérotransport tout en assurant le soutien des opérations aéroportées.

  • Transbordement maritime

Les opérations sont assurées par le 519ème RT de La Rochelle.

  • Disposant de grues lourdes de 60 tonnes, de superstacker de capacité 30 tonnes, de chariot élévateurs et de porte-conteneurs, il est capable de mettre en œuvre des zones de transbordement de plage et de traiter six navires à quai.
  • L’escadron amphibie du régiment charge et décharge des navires ancrés en rade grâce à sa batellerie de LARC XV (15 tonnes de fret ou 50 hommes) et de ses chalands de transport de matériel (CTM 90 tonnes ou 200 hommes).

 

66- La réforme de l’institution militaire 2008 - 2016

Le contexte

Le nouveau principe

  • Annoncée le 24 juillet 2008 par le président de la République, la nouvelle réforme de l’institution militaire répond à la volonté d’entreprendre une révision générale des politiques publiques (RGPP) qui se traduira pour la Défense par une rationalisation des soutiens, par une meilleure répartition des formations sur le territoire et par la densification des implantations.
  • La RGPP s’accompagne également de la LOLF (loi organique des lois de finances) qui remplace les chapitres budgétaires par des mission avec des objectifs précis et chiffrés.
  • Le ratio non combattant / combattant doit passer de 6 / 4 à 3 / 7.

Les forces

  • L’Armée de Terre va passer de 2008 à 2015 de 100 régiments, 275 garnisons, 146 000 militaires dont 100 000 projetables à 80 régiments, 70 bases de défense, 103 000 militaires dont 88 000 projetables.
  • Depuis le 1er juillet 2009, le CFT (commandement unique des forces terrestres) commande directement le corps de réaction rapide France (CRR-FR). Les forces projetables sont organisés en trois niveaux :

· Le QG du corps de réaction rapide est capable d’entrer en premier sur un théâtre ;

· Les deux EMF (état-major de force) mettent chacun sur pied les systèmes de commandement d’une division de classe OTAN

· Les brigades au 3ème niveau coordonnent les moyens d’action fournis par les régiments. Elles sont au nombre de 11 : 1ère et 3ème brigade mécanisée (BM), 2ème et 7ème brigade blindée (BB), 6ème brigade légère blindée (BLB), 9ème brigade légère de marine (BLM), 11ème brigade parachutiste (BP), 27ème brigade d’infanterie de montagne (BIM), 1ère brigade logistique (BL), brigade de transmissions, brigade des forces spéciales, brigade franco-allemande.

L’arme du Train

Les mesures prises

  • Les mesures de 2009
  • Dissolution du 601ème RCR d’Arras ;
  • Transfert de l’École du Train à Bourges ;
  • Dissolution de la 2ème BL et transfert de ses régiments du Train à la 1ère BL.

  • Les mesures de 2010
  • Le 519ème RT perd sa batellerie
  • Dissolution du 6ème RCS
  • Dissolution du 7ème bataillon de soutien.

Le Train au 1er juillet 2012

  • Le 1er Régiment du Train parachutiste stationné à Cugnaux

- Par voie aérienne, appui à la projection de forces et soutien opérationnel des forces ;

- Assurer la formation livraison par air de l’armée de Terre ;

  • Le 121ème Régiment du Train stationné à Montlhéry

- Assurer le commandement et le soutien des zones logistiques ;

- Assurer quotidiennement les missions de transport de surface interarmées ;

- Mettre en œuvre un centre de regroupement des ressortissants (CRER)

- Appuyer les mouvements des troupes du défilé du 14 juillet.

  • Le 503ème Régiment du Train stationné à Nîmes

- Assurer le commandement et le soutien des zones logistiques ;

- Assurer quotidiennement les missions de transport de surface interarmées ;

- Mettre en œuvre un centre de regroupement des ressortissants (CRER)

- Il est responsable de la zone de regroupement et d’attente (ZRA) de Miramas

- Il est le seul régiment à posséder une fanfare.

  • Le 511ème Régiment du Train stationné à Auxonne.

- Assurer l’acheminement des unités et ressources jusqu’aux premières lignes ;

- Ses VAB et ses PVP (petit véhicule protégé) lui confère une capacité de combat sous blindage en zone d’insécurité.

  • Le 515ème Régiment du Train stationné à La Braconne.

- Assurer le commandement et le soutien des zones logistiques ;

- Assurer quotidiennement les missions de transport de surface interarmées ;

- Mettre en œuvre un centre de regroupement des ressortissants (CRER) ;

  • Le 516ème Régiment du Train stationné à Toul.

- Participer à la mobilité en renforçant la capacité de projection des GU blindées ;

- Il est le régiment le plus décoré de l’arme du Train ;

- Référent de l’armée de Terre et centre de formation de l’appui à la mobilité.

  • Le 519ème Groupe de Transit maritime stationné à Toulon.

- Détient l’expertise du 519ème RT et des districts de Marseille et de La Rochelle ; 

- Donne au commandement la capacité à entrer en premier sur un théâtre ;

- Il a perdu ses capacités amphibies que lui conféraient les LARC XV et les CTM.

  • BCS de la BFA stationné à Mülheim et Donaueschingen.

- Seule unité entièrement mixte de la Brigade franco-allemande ;

- Il comprend quatre compagnies mixtes et deux compagnies nationales ;

- Il remplit les missions logistiques au profit des unités françaises et allemandes.

  • BGQ du corps européen stationné à Strasbourg

- Son commandement tourne entre la France l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne ;

- Soutenir l’état-major du Corps européen

- Composition : 38% de Français, 29% d’Allemands, 18% d’Espagnol et 15% de Belges

  • Régiment de soutien du combattant stationné à Toulouse

- Soutenir les forces dans les domaines de la vie en campagne, de la distribution d’effets spécifiques (effets balistiques, déminage, RNBC…) de la maintenance des matériels majeurs (remorques, conteneur, matériels frigorifiques, citernes…)

- Le régiment répond aux besoins de plus en plus exigeants du soldat en campagne (effets spécifiques à la mission, habillement période chaude et froide, eau potable, douche chaude, lavage du linge, climatisation, conteneurs frigorifiques, rations individuelles réchauffables, tentes modulaires…)

  • 1ère Brigade logistique stationné à Montlhéry

- Assurer en permanence le soutien logistique des forces, en manœuvre, sur le territoire national et en opérations extérieures dans les domaines du ravitaillement, du transport, du soutien de l’homme, de l’appui mobilité et de la santé ;

- Composé de 8000 militaires et 420 civils pour sept régiments :121ème RT, 503ème RT, 511ème RT, 515ème RT, 516ème RT, RSC et Régiment médical de La Valbonne.

- Met en œuvre le centre de formation initiale militaire (CFIM) pour les engagés de la Brigade.

 

 

7- LE TRAIN AUJOURD’HUI

 

71- Un nouveau modèle d’armée de Terre

L’ambition

Au contact

Depuis quelques années, la France assiste à un durcissement et un rapprochement des menaces. Dans ce nouvel environnement, l’armée de Terre doit faire face à un spectre d’opérations plus large et plus différencié ;

Depuis la professionnalisation, l’armée de Terre avait essentiellement concentré son action sur les opérations extérieures et acquis une solide expérience opérationnelle ;

Néanmoins, ce modèle constamment restructuré depuis 2008, a atteint ses limites et doit être adapté ;

Présenté officiellement en mai 2015, le modèle « Au Contact », orienté principalement vers l’intervention extérieure, définit une nouvelle architecture d’armée plus souple et plus dynamique avec une augmentation de 12% des effectifs et la modernisation des équipements et de la préparation des forces à travers le programme « Scorpion ».

Ce modèle a progressivement été mis en œuvre en 2016.

Cette réforme veut mobiliser les soldats avec « l’esprit guerrier », somme de l’aguerrissement, de la haute technologie et des traditions militaires.

Les moyens

En 2021, l’armée de Terre compte : 14 155 officiers, 38 684 sous-officiers, 61 372 militaires du rang et 466 volontaires soit un total de 114 211 militaires d’active auxquels s'ajoutent 8 119 civils et 24 885 réservistes volontaires ;

Les forces terrestres disposeront, à l’horizon 2025, d’environ 225 chars lourds, 250 chars médians, 3 330 véhicules de combat d’infanterie et blindés multi-rôles, 147 hélicoptères de reconnaissance et d’attaque, 115 hélicoptères de manœuvre et 2 systèmes de drones tactiques (25 vecteurs aériens) ;

  • La force « Scorpion » composée de deux divisions est capable d’intervenir en Opérations extérieures comme sur le Territoire national ;
  • La réserve opérationnelle, progressivement portée à 24 000 militaires est prioritairement destinée à être employée sur le Territoire national ;

Structurée autour d’une nouvelle génération d’équipements, l’armée de Terre disposera d’unités adaptées à la diversité, à la durée et au durcissement des opérations.

L’Organisation

Le modèle capacitaire « Au Contact » repose sur 13 commandements de niveau divisionnaire. Chaque commandement dispose de prérogatives ressources humaines, disciplinaire et de contrôle de gestion.

DrhatCommandement RH formation (RH FORM)

Le COM RH FORM est implanté à Tours. Il regroupe les écoles de formation initiale et les 4 lycées militaires de la défense.

  • Assurer la cohérence de la formation mise en œuvre dans l’armée de Terre et des parcours de carrière qui en découlent.

Cdt terre tnCommandement Terre pour le territoire national

Le COM TN est implanté à l’École militaire à PARIS

  • Anticiper et préparer l’ADT à affronter une crise systémique sur le Territoire (attaque terroriste, crue centennale, pandémie, accident technologique…) ;
  • Assurer la montée en puissance de la réserve.

Cdt forces spe ciales terreCommandement des forces spéciales Terre

Implanté à Pau, fort de 2 500 militaires, le COM FST, comprend un état-major, trois régiments : le1er RPIMa, le 13ème RDP, le 4ème RHFS, le GAOS (groupe d’appui aux opérations spéciales) et l’académie des forces spéciales.

  • Exploiter l’expertise de l’armée de Terre en matière de forces spéciales au profit de l’interarmées, l’interministériel voire l’interalliés, en s’appuyant notamment sur le développement du centre Arès (académie des forces spéciales).

Cdt alatCommandement de l’aviation légère de l’armée de Terre

Implanté à Villacoublay, fort de 4 400 militaires, le COM ALAT, comprend un EM, la 4e Brigade d’aérocombat, la 9ème  Bataillon de soutien, les écoles de l’ALAT.

  • Garantir la capacité aérocombat de l’armée de Terre et assurer la cohérence du domaine aéronautique pour l’armée de Terre.

1 divisionLa Première Division « Scorpion »

Implantée à Besançon, forte de 25 000 militaires et chargée de fournir des unités structurées, formées et entraînées, elle regroupe :

  • Trois brigades interarmes : la 27ème brigade d’infanterie de montagne, la 9ème brigade d’infanterie de marine et la 7ème brigade blindée ;
  • La Brigade franco-allemande ;
  • Des régiments spécialisés : le 19ème régiment du Génie, le 1er régiment d’Artillerie, le 132ème bataillon cynophile ;
  • L’école militaire de haute montagne.

3 divisionLa Troisième Division « Scorpion »

Implantée à Marseille, forte de 25 000 militaires et chargée de fournir des unités structurées, formées et entraînées, elle regroupe :

  • Trois brigades interarmes (la 11ème brigade parachutiste, la 6ème Brigade légère blindé et la 2ème Brigade blindée) ;
  • Des régiments spécialisés : le 31ème régiment du Génie, le 54ème régiment d’Artillerie et le 2ème régiment de dragons ;
  • L’École des troupes aéroportées.

Ecole du combat interarmesL’École du combat interarmes

Implantée à Saumur, fort de 7500 militaires formés par an, l’ECIA regroupe l’école d’état-major et quatre écoles d’armes du combat de contact : Infanterie, Cavalerie, Artillerie, Génie ;

  • Assurer la formation à la tactique interarmées ;
  • Assurer la formation aux techniques d’état-major ;
  • Assurer la formation à la doctrine « Scorpion ».

Cdt des centres de pre pa des forcesCommandement des centres de préparation des forces

Implanté à Mailly-le-Camp, le CCPF est chargé de mettre en œuvre l’entraînement interarmes en mettant des centres spécialisés au profit des forces et de préparer l’arrivée des équipements Scorpion.

  • Pôle Champagne : Centre d’entraînement des postes de commandement, Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine, Centre d’entraînement interarmes et du soutien logistique ;
  • Pôle Provence : 1er Régiment de chasseurs d’Afrique ;
  • Pôle Alpes-Pyrénées : Centre d’entraînement au tir opérationnel, Centre national d’entraînement commando, groupe d’aguerrissement en montagne

Commandement du renseignementCommandement du renseignement

Implanté à Strasbourg, le COM RENS, fort de 4 300 civils et militaires, est composé d’un état-major, de 6 formations de capteurs (2ème régiment de hussards, 61ème régiment d’Artillerie, 44ème et 54ème régiment de transmissions, 785ème compagnie de guerre électronique) du centre d’enseignement et d’étude du renseignement, du centre d’analyse des signaux d’intérêt Terre.

  • Assurer la cohérence du domaine renseignement et de l’emploi des moyens renseignements de l’armée de Terre ;
  • Apporter aux autorités de l’armée de Terre une appréciation de situation globale en complément de la vision interarmées ;
  • Renforcer le partenariat avec la DRM.

Cdt sic des forcesCommandement SIC des forces (système d’information et commandement)

Implanté à Cesson Sévigné, le COM SIC, fort de 4 900 civils et militaires, il se compose d’un état-major, de cinq régiments et d’une compagnie de cyber défense (807ème CT)

  • Armer les groupements de transmission ;
  • Concevoir les architectures de commandement et la préparation opérationnelle des unités SIC.

Cdt logistique des forcesCommandement logistique des forces

Implanté à Lille, le COM LOG, fort de 7 800 militaires, comprend le PC de la force logistique (PCFL) et le centre des transports et transit de surface (CTTS) tous deux implantés à Montlhéry, huit régiments d’active et un de réserve, l’école du Train et de la logistique opérationnelle (ETLO) à Bourges et les cellules de pilotage de l’instruction élémentaire de conduite (CIEC) ;

  • Assurer la cohérence des unités et du domaine de la logistique opérationnelle terrestre, tout en devenant le pôle de référence du domaine en interarmées ;
  • Coordonner la préparation opérationnelle logistique des unités de l’armée de Terre et des modules logistiques engagés au profit des opérations aéroterrestres ;
  • Optimiser l’emploi des capacités d’acheminements routiers de l’ADT.

Cdt de la maintenance des forcesCommandement de la maintenance des forces

Implanté à Lille et à Versailles, le COM MF comprend 11 000 civils et militaires (6 200 en organique et 5 800 en fonctionnelle). Il est composé d’un état-major, de six régiments du matériel (RMAT) et de l’école du matériel (ECOMAT) ;

  • Assurer la maintenance opérationnelle des matériels terrestres ;
  • Garantir en métropole, outre-mer, à l’étranger et en opérations, la mise à disposition des matériels terrestres et des moyens de maintenance matériels ;

Service de la maintenance industrielleService de la maintenance industrielle terrestre

Implanté à Versailles, le SMITer, fort de 2 700 civils et militaires regroupe une direction et trois bases de soutien (5ème, 12ème et 13ème BSMAT). Il est directement subordonné à la SIMMT (Structure intégrée du maintien en condition des matériels terrestres) ;

  • Exécuter les opérations de maintenance industrielle et de la supply chain ;
  • Accélérer la régénération des équipements terrestres ;
  • Assure le soutien des équipements SCORPION.

Conséquences pour l’arme du Train

Cette réforme de l’armée de Terre entreprise dès 2015 a bouleversé l’organisation militaire de fond en comble et s’apparente dans son importance et son ampleur à la réforme voulue, en 1996, par le président de la République lorsqu’il annonça la suspension du service militaire et l’obligation qui en découle d’assurer la professionnalisation, ce qui conduira à ce qu’on a appelé la Refondation.

L’arme du Train avait alors subi dans les années qui suivirent, et notamment à partir de 2008, d’une restructuration importante et le regroupement des régiments de transports au sein de la seule brigade logistique qui avait été conservée.

 Le nouveau modèle d’armée « Au contact » ne verra pas de dissolutions supplémentaires d’unités du Train mais une réorganisation de la chaîne des ravitaillements sans précédent dans l’histoire récente.

 

72- Les états-majors logistique

Le commandement de la logistique des forces

Cdt logistique des forces

Implanté à Lille, le COMLOG est un des quatre commandements spécialisés de l’armée de terre avec les commandements du "renseignement", de la "maintenance des forces" et des "systèmes informatiques et de commandement". Subordonné au commandement des forces terrestres (CFT), il est la tête de chaine logistique de l’armée de Terre ;

  • Filiation

Il a été créé le 1er juillet 2016 à Lille à partir de la division logistique du CFT et de l’état-major de la 1re brigade logistique. Sa devise est : « Quoi qu’il en coûte »

  • Composition
  • Les huit régiments logistiques (121ème RT, 503ème RT, 511ème RT, 515ème RT,
    516ème RT, 519ème RT, 14ème RISLP, régiment médical) ;
  • Le régiment de réserve (24ème RI)
  • L’école du Train et de la Logistique (ETLO) ;
  • Les cinq centres élémentaires de conduite (CIEC)
  • Le centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM)

  • Missions
  • Coordonner et assurer la préparation opérationnelle logistique des unités de l’ADT et des logisticiens nécessaires aux engagements ;
  • Optimiser l’emploi des capacités d’acheminements routiers de l‘ADT ;
  • Armer les structures de commandement logistique opératif ;
  • Assurer la formation, l’entraînement et l’engagement opérationnel des unités de la logistique opérationnelle ;
  • Assurer une présence permanente sur l’ensemble des théâtres d’opérations ;
  • Veiller à la cohérence du domaine de la logistique opérationnelle ;
  • Intégrateur et pôle de référence interarmées sous l’autorité du centre interarmées de soutien des opérations et des acheminements (CSOA).

  • Moyens

2 400 matériels majeurs, dont :

  • 200 PPLOG (porteur polyvalent logistique) ;
  • 180 porte-engins blindés ;
  • 40 VAB (véhicule de l’avant blindé) ;
  • 58 PVP (petit véhicule protégé) ;
  • 40 citernes tactiques ;
  • Moyens de levage (chariots et engins portuaires) ;
  • 40 VAB santé ;
  • Modules de vie en campagne : ETRAC (élément tracté de réchauffage et de cuisson), UTLC (unité de traitement du linge en campagne), RD (remorque douche).

  • Quelques chiffres

7 700 soldats logisticiens ;
2 300 réservistes ;
5 000 soldats engagés par an en opérations ;
15 500 stagiaires par an formés à l’ETLO soit 400 stagiaires par semaine.

Le poste de commandement de force logistique

Créé en juillet 2016 à Montlhéry, le PCFL est l’autorité fonctionnelle des régiments du COMLOG

  • Missions opérationnelles
  • Armer et assurer le commandement Terre des PC logistiques de niveau opératif d’une opération nationale ou multinationale ;
  • Générer le CMO (Centre de mise en œuvre « appui mouvement ») ;
  • Générer l’état-major tactique « logistique réserve » sur le territoire national.

  • Missions d’entraînement
  • Suivre et contrôler la préparation opérationnelle des régiments du COMLOG ;
  • Entraîner le noyau clé interarmées du « soutien national France » ;
  • Valider avant projection (VAP) les modules logistiques de niveau 4 et 5 ;
  • Contribuer à la formation logistique des autres commandements de l’ADT ;
  • Conduire à la demande un centre ou un espace d’entraînement logistique.

Le centre des transports et transit de surface

CttsCréé en 2009 à Montlhéry, le CTTS est l’héritier de la base d’opérations 901 de la Première armée française mise sur pied en 1944 pour la libération du territoire national. Il est armé par 90 personnes dont 8 civils et dispose de 229 véhicules.

  • Missions opérationnelles
  • Armer le district de transit interarmées de surface en métropole ou outre-mer (DiTIS) et le détachement de transit interarmées de surface en opération (DéTIS) ;
  • Participer au dispositif interarmées d’appui à la projection (DIAP) ;
  • Assurer les pré et post acheminements stratégiques des opérations intérieures et extérieures.

  • Missions générales
  • Mettre en œuvre les transports terrestres interarmées (TTIA) par voie routière, ferrée ou fluviale au profit du ministère des armées ;
  • Assurer le transit de surface pour les forces française et étrangères ;
  • Gérer les conteneurs de l’armée de Terre en métropole et en opérations.

  • Les procédés
  • Via les lignes régulières et les plateformes interarmées pour le fret non urgent ;
  • Via des itinéraires directs pour le fret urgent, sensible ou pondéreux ;
  • Via des trains spéciaux militaires et wagons isolés.

  • Quelques chiffres
  • Transport de près de 230 000 tonnes de fret annuel, dont 7% de munitions ;
  • Mise à disposition par la SNCF d’environ 200 trains à l’année pour le transport des matériels lourds ;
  • Mise en œuvre permanente de 23 DiTIS et de 7 DéTIS en moyenne ;
  • 20 000 000 de km parcourus en 2019 dont un quart par voie ferrée.

 

73- Les unités de combat 

Les régiments de la voie terrestre

Caractéristiques communes

  • Missions communes à tous les régiments de la voie terrestre

En opération comme sur le territoire national, assurer les missions de transport et de ravitaillement opérationnel, d’appui-mouvements et d’appui à la mobilité des forces (pour ceux qui engerbent des escadrons de transport de blindés) ;

Mettre en œuvre, à la demande, un centre de regroupement et d’évacuation des ressortissants (CRER) sur les territoires en crise ou en guerre ;

Participer aux missions de souveraineté, d’aide aux services publics, aux actions humanitaires et de solidarité, comme l’opération « Sentinelle » mise sur pied pour défendre et protéger les Français ;

  • Opérations

Depuis plus de trente ans, les régiments de la voie terrestre ont été projetés pour armer les bataillons logistiques ou les zones de soutien des forces, appuyer les mouvements et la mobilité des blindés sur tous les théâtres d’opérations extérieurs, en Irak, en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Liban, au Mali…

  • Subordination

Tous les régiments de la voie terrestre appartiennent désormais au Commandement de la Logistique (COMLOG) de Lille. Leur effectif respectif se montent à près de 900 militaires dont » 44 officiers, » 250 sous-officiers et » 600 EVAT.

  • Principaux matériels des régiments de la voie terrestre :

TRM 10 000 (véhicules de transport tactique) ;

Trm 10000

VTLR (Véhicule de transport logistique) ;

Vtlr

PPLOG (porteur polyvalent logistique ;

Pplog

 

CCT 10 m2 (camion-citerne tactique) ;

Cct 10 m2

TRM 700/100 (porte char Leclerc) pour les ETB (escadrons de transport de blindés) ;

Peb

VAB (véhicule de l’avant blindé)

Vab

PVP (petite véhicule protégé)

Pvp 1
 

Motocyclettes YAMAHA XTZ 660

Yamaha xtz 660

Matériel de manutention VALMET…

Valmet

 

121 rtLe 121ème régiment du Train

  • Historique
  • Le 121ème régiment du train est l'héritier du 121ème escadron du train automobile créé le 1er octobre 1920 à Mayence à partir des sections du « service automobile » de l'armée du Rhin qui ont participé à la Grande Guerre. Il prend son appellation définitive en mars 1980.
  • Il porte sur la cravate de son Étendard la croix de guerre 14-18 avec inscription "service automobile du train" ; Il a comme devise : « Transporte et combats »
  • Le régiment est implanté dans le camp militaire de Linas Montlhéry au sein des quartiers Koufra et Picard.

  • Missions
  • Armer tout ou partie d’un bataillon logistique ou la zone de soutien logistique d'un groupement de force ;
  • Appuyer les mouvements des unités à pied et motorisées dans le cadre des cérémonies du 14 Juillet à Paris en mettant sur pied un groupement de circulation routière.

  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL);

1 escadron de ravitaillement (ER) ;

1 escadrons de transport (ET) ;

2 escadrons de circulation et d’escorte (ECE) ;

1 unité spécialisée de réserve transport (USR ET)

1 unité spécialisée de réserve de circulation (USR ECE)

 

503 rtLe 503ème régiment du Train

  • Historique

Héritier des escadrons hippomobiles du Train du Maroc, le GT 503 est mis sur pied le 16 octobre 1943. Il est affecté en mai 1944 au corps expéditionnaire français et participe aux campagnes de France et d’Allemagne. 

A la fin de la guerre, il est stationné en Allemagne puis il rejoint l'Indochine de 1947 à 1955 pour écrire ses plus belles pages de gloire.

Il quitte l'Indochine pour rejoindre directement l’Algérie en février 1956.

Le GT 503 rejoint la métropole en 1964 pour y être dissous une première fois.

Recréé à la Rochelle le 1er juillet 1978, il prend l’appellation de 503ème régiment du Train et reçoit son étendard en 1980. Il participe à des missions extérieures en Arabie Saoudite, en Somalie ou encore en Angola, au Gabon et en Croatie, avant d’être dissous le 30 juin 1998.

Dans le cadre de la restructuration des forces, le régiment du Train est recréé à Souge le 1er juillet 1999 au sein de la 2e brigade logistique et participe à toutes les opérations dans lesquelles l’armée de Terre est engagée.

Le 1er juillet 2011, « le fier 503 » rejoint le site de l’ancienne base aéronavale de Nîmes-Garons, où il s’identifie désormais comme le « régiment de Camargue » au sein du quartier El Parras. Le régiment accueille également l’unique fanfare de l’arme du Train.

  •  Il porte sur la cravate de son Étendard la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec 2 étoiles d’argent et porte en ses plis les noms de campagne « Italie 1944 », « Indochine 1947-1954 » et « AFN 1952-1962 ».

  • Sa devise « Labor omnia vincit » signifie par l’effort, la victoire toujours.

  • Missions
  • Le régiment arme et met en œuvre le poste de commandement d’une base logistique divisionnaire pour 12 000 hommes, ainsi qu’une zone logistique spécialisée dans le ravitaillement et le transport ;
  • Dans le cadre du déploiement d’une brigade interarmes (BIA), il arme un groupement tactique logistique (GT-LOG) prenant alors le commandement organique des différentes fonctions logistiques déployées ;
  • Adossé à la 6ème brigade légère blindée (6e BLB), il est entraîné pour agir dans un cadre amphibie.
  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL) ;

1 escadron de ravitaillement (ER) ;

1 escadrons de transport (ET) ;

1 escadron de circulation et d’escorte (ECE) ;

1 escadron de transport de blindés (ETB) ;

1 escadron de transport de réserve transport (ET-R) ;

1 escadron de circulation et d’escorte de réserve (ECE-R)

 

511 rtLe 511ème régiment du Train

  • Historique
  • Le GT 511 est créé au Maroc le 15 août 1944 par regroupement de deux compagnies des Centres d'organisation du train n°45 et n°48.
  • Il porte sur la cravate de son Étendard la croix de la valeur militaire avec palme ;
  • Il a comme devise : « Passe toujours »
  • Il est stationné depuis 1956 à Auxonne, garnison où Napoléon commença sa carrière comme lieutenant dans le régiment de la Fère, futur 1er régiment d’artillerie en 1791. Sa chambre et la bibliothèque reconstitués peuvent se visiter.
  • Il devient Régiment le 1er juillet 1978

  • Missions
  • Assurer l’acheminement des unités et des ressources (munitions, vivres, eau, habillement…) jusqu’aux premières lignes.
  • Soutenir et appuyer la 27ème brigade d’infanterie de montagne (BIM) en action autonome. Cette mission dévolue au régiment depuis le 4 juillet 2002, nécessite l’apprentissage des savoir-faire et du savoir-être de base du soldat de montagne.

  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL);

1 escadron de ravitaillement (ER);

1 escadrons de transport (ET) ;

1 escadron de circulation et d’escorte (ECE) ;

1 escadron de transport de blindés (ETB)

1 unité spécialisée de réserve transport (USR ET)

1 unité spécialisée de réserve circulation (USR ECE)

 

515 rtLe 515ème régiment du Train

  • Historique
  • Créé en 1944 en Algérie, le groupe de transport 515 participe à la campagne de France. Ses actions en Indochine de 1947 à 1954 lui donnent droit au port de la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des théâtres d'opérations extérieures.
  • Il a comme devise « Élégance et rapidité ».
  • Il est stationné depuis 1967 au camp de La Braconne près d’Angoulême.
  • Il devient Régiment le 1er juillet 1978

  • Missions
  • Armer tout ou partie d’un bataillon logistique ou la zone de soutien logistique d'un groupement de force ;
  • Armer un sous groupement logistique embarqué des opérations amphibies ;

  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL);

  1. escadron de ravitaillement (ER);

1 escadrons de transport (ET) ;

2 escadrons de circulation et d’escorte (ECE) ;

Une unité spécialisée de réserve transport (USR ET)

 

516 rtLe 516ème régiment du Train

  • Historique

Créé en 1944 en Algérie, le GT 516 participe à a campagne de France. Au Tonkin, il obtient le droit de porter la fourragère aux couleurs de la croix de guerre des TOE. La cravate de son étendard est décorée de la croix de guerre des TOE avec 4 citations et de la croix de la valeur militaire avec 1 citation et porte dans ses plis l’inscription « Indochine », faisant de lui le régiment le plus décoré de l’arme du Train.

Sa devise est : « Servir »

  • Missions
  • Armer tout ou partie d’un bataillon logistique ou la zone de soutien logistique d'un groupement de force ;
  • Participer à la mobilité des blindés dont il est le référent pour l’armée de Terre.

  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL);

1 escadron de ravitaillement (ER);

1 escadrons de transport (ET) ;

1 escadron de circulation et d’escorte (ECE) ;

2 escadrons de transport de blindés (ETB)

1 unité spécialisée de réserve transport (USR ET)

Le régiment de la voie maritime

519 rtLe 519ème régiment du Train

  • Historique

Le Groupe de transport 519 est réé en 1946 à Saigon. Tantôt « Bataillon du Train » en Indochine jusqu’en 1953, puis « Bataillon du Train à Pied » en Algérie de 1957 à 1961, ou encore « Bataillon Autonome de Transit Maritime » de 1964 à 1977, il s’installe à La Rochelle en 1967, devient régiment en 1981 et reçoit son étendard en 1982.

Dissous en 2011 il prend le nom de 519ème Groupe de transit maritime et le 1er février 2020, redevient Régiment et s’implante à Ollioules près de Toulon

Il est le « régiment de la jonque » dont ses tringlots portent la silhouette sur leur béret contrairement aux autres régiments.

Le fanion de son 2ème escadron, héritier d’une compagnie de transport de la légion étrangère, est décoré de la croix de guerre des TOE.

La devise du régiment est : « Adroits et rigoureux sur terre comme sur mer ».

  • Missions

Subordonné au COMLOG, le 519e régiment du train partage, avec les seules armées américaine et britannique, la capacité d’entrer en premier, par voie maritime, sur un théâtre d’opérations.

  • Conduire et exécuter les acheminements stratégiques par voie maritime au profit des organismes et formations de la défense ou des forces alliées et, sur ordre, au profit des autres départements ministériels, et cela dans un cadre national, multinational, en métropole, outre-mer, à l’étranger et sur les théâtres d’opérations

  • Déployer et mettre en œuvre les structures de commandement sur les points d’entrée (SPOD) et de sortie (SPOE) de théâtre.

  • Participer à l’armement des structures de transit OPEX et OME : CCITTM et BTT (périmètre fonctionnel CSOA).

  • Composition

1 escadron de commandement et de logistique (ECL)

2 escadrons de transit maritime (ETM)

1 détachement de transit atlantique à La Rochelle (DTA)

1 escadron de transit maritime de réserve (ETMR)

Le régiment est composé de près de 400 hommes (» 30 officiers, » 120 sous-officiers, » 240 EVAT) qui exercent plus de 20 métiers différents (cariste, portiqueurs, acconier, grutier, transitaires, convoyeur, arrimeur, conducteur poids lourds…)

  • Matériels
  • 72 Matériels tactiques à moteur (Véhicules légers, véhicules de transport routier et tactique, grue LTM 100 tonnes...) ;
  • 65 engins de levage et de manutention ( Fenwick 8T , Kalmar 33T, Fantuzzi 28T, Superstacker 45T…)

 

Le régiment de la voie aérienne

1 rtpLe 1er régiment du Train parachutiste

  • Historique

Le 1er RTP s’inscrit dans la longue tradition de la livraison par air et des compagnies de ravitaillement (CRA), mises sur pied en Indochine. En Algérie le regroupement des CRA donne naissance aux groupements de livraison par air (GLA) puis au retour en France au régiment de livraison par air (RLA) à Metz qui sera dissous en 1997.

Dès 1963 la Base opérationnelle mobile aéroportée (BOMAP), chargée du largage de soldats et des équipements de la 11e division parachutiste, est créée sur la base de Toulouse Francazal.

En 1999, avec la professionnalisation de l’armée de Terre, le 1er RTP, reprend les traditions du RLA et de la BOMAP dissoute.

Aujourd’hui, régiment de la 11ème brigade parachutiste (BP), son étendard est décoré de la Croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures avec 3 étoiles de vermeil et une barrette gravée au sigle RLA sur le ruban et de la croix de la valeur militaire avec une étoile d’argent et de bronze.

CRA, GLA, RLA, BOMAP et 1er RTP ont été projetés sur tous les théâtres d’opérations de l’armée française, depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui.

Sa devise est « Par le ciel, partout, pour tous »

  • Missions
  • Appuyer la projection et la mise à terre de la 11ème  BP ainsi que le ravitaillement de toutes les unités sur tous les types d’avions de transports stratégiques et tactiques, français et étrangers, par Aérolargage (parachutage de soldats et largage de vivres, munitions, engins de terrassement, embarcation des commandos marine…), Aéroportage (transport aérien de soldats et de matériels dont le débarquement et le déchargement se font sur un terrain à l’abri des menaces) et Aérotransport (transport aérien de soldats dont le débarquement se fait en zone hostile sur des terrains sommairement aménagés) ;

Largage para
        Largage de fretLargage 2

 

 

  • Assurer le pliage et l’entretien des parachutes à matériel ;

Pliage de parachutes

  • Armer les bases opérationnelles aéroportées (BOAP)

Boap

  • Composition

1 Escadron de commandement et de logistique (ECL)

3 escadrons de livraison par air (ELA)

1 escadron de défense et d’intervention (EDI)

Le régiment est composé de près de 600 hommes ( 35 officiers,  190 sous-officiers,  360 EVAT)

 

Le soutien du combattant

14 rislpLe 14ème régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste

  • Historique

Subordonné au COMLOG, le 14e RISLP, héritier des traditions des régiments de Forez et de Béarn sous l’ancien régime est devenu 14e RI sous la Révolution. De l’Empire jusqu’à 1999, date de sa dissolution, il participera à toutes les guerres et opérations extérieures et changera souvent d’appellation et de fonction sans perdre jamais son numéro 14. Successeur direct du 14ème régiment de commandement et de soutien, il est recréé le 1er juillet 2018 à Toulouse sous le nom de 14ème RISLP.

Il porte dans les plis de son drapeau les noms des batailles où il s’illustra particulièrement : Rivoli 1797, Austerlitz 1805, Eylau 1806, Sébastopol 1855, Champagne 1915, Les Monts 1917, Picardie 1918, La Marne 1918.

Sa devise est : « Brave 14, unis comme au front »

  • Mission

Possédant une composante aéroportée et capable de mettre en œuvre un centre de regroupement et d’évacuation des ressortissants (CRER), le régiment est spécialisé dans la logistique « soutien du combattant » afin de garantir la capacité de la force à durer sur le terrain. Ses qualifications lui permettent :

  • Le traitement et l’approvisionnement de l’eau de consommation ;
  • La production boulangère en campagne ;
  • La gestion des vivres opérationnels ;
  • L’expertise technique sur les matériels de protection balistique ;
  • L’expertise technique sur les matériels de vie en campagne.

  • Composition

Le 14e RISLP est composé d’environ 800 hommes et femmes (» 45 officiers, » 250 sous-officiers, » 400 EVAT) partis en 7 unités :

1 compagnie de commandement et de logistique (ECL) ;

1 compagnie parachutiste de circulation et de transport (CPCT) ;

4 compagnies de soutien du combattant (CSC) ;

1compagnie spécialisée de réserve ;

  • Matériels
  • Effets de campement (tentes, chauffages mobiles…).
  • Matériels de cuisson : élément tracté de réchauffage et de cuisson (ETRAC) ; unité mobile de boulangerie de campagne (UMBC), élément lourd de cuisson (ELC) ;

Etrac

Utlc      Tente

 

  • Matériels frigorifiques, matériels d’hygiène, matériels de distribution et de stockage de l’eau.
  • Tous véhicules légers et lourds de liaison et de transport.

 

Le soutien médical

Re giment me dicalLe régiment médical

  • Historique

Formation unique dans l’armée de Terre, subordonné au COMLOG mais gardant un lien fort avec le Service de santé des armées (SSA), le régiment médical est, depuis le 4 juillet 2011, l’héritier du patrimoine des trois régiments médicaux et des unités du service de santé qui l’ont précédé et qui se sont illustrés au cours des campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne ainsi qu’en Indochine. Son étendard porte dans ses plis l’inscription de ces quatre noms.

Sa devise est : « Servire pro salvare (Servir pour sauver).

  • Mission
  • Déployer, mettre en œuvre, armer et protéger les unités médicales opérationnelles (UMO) du SSA, à savoir les postes médicaux (PM) et les antennes chirurgicales (AC) et les groupes médico-chirurgicaux (GMC).
  • Décontaminer les blessés dans les unités médicales de décontamination (UMDA)
  • Évacuer les blessés avec les escouades de l’avant blindé sanitaire (VAB san) ;

Engagé dans des crises sanitaires ou de catastrophes naturelles en France et dans le monde (« Sentinelle », COVID 19, Ebola…), le régiment effectue aussi des missions de courte durée en Nouvelle Calédonie, Djibouti, Guyane, Réunion, Mayotte Guadeloupe…

  • Composition

1 compagnie de commandement et de logistique (CCL) ;

5 compagnies médico-chirurgicale (CMC) dont chacune possède, en plus des attributions communes, une spécificité (montagne, zone urbaine, milieu amphibie, décontamination…);

Le régiment est commandé par un Médecin ou un Vétérinaire en chef (Colonel) ;

Les officiers et les sous-officiers proviennent de différents horizons : administration générale du SSA, arme du Train, filière RNBC ;

Les soldats sont des auxiliaires du SSA.

 

Les bataillons de soutien

Bcs de la bfaLe Bataillon de commandement et de soutien de la BFA

  • Historique

Le bataillon de commandement et de soutien de la brigade franco-allemande est créé à Stetten le 1er octobre 1989 en même temps que la Brigade. Il rejoint à partir du 1er juillet 1993 sa garnison définitive à la caserne Robert Schuman à Müllheim ;

Le bataillon de commandement et de soutien est la seule unité française à disposer de deux emblèmes, un étendard français et un drapeau allemand. L'étendard français est celui du 14ème régiment de commandement et de soutien (RCS) de Lyon. Il porte dans ses plis les inscriptions « Russie 1812 » et « Grande Guerre 1914-1918 ».

Sa devise est : « Acta non verba » (des actes, pas de paroles)

  • Missions

Le BCS remplit les missions incombant à sa vocation logistique au profit des unités françaises et allemandes de la brigade franco-allemande en temps de paix, de crise et de guerre dans les domaines de l'appui-mouvement (circulation et escorte), du transport logistique, du ravitaillement, et du maintien en condition opérationnelle.

  • Composition

Soldats français et allemands servent quotidiennement côte à côte dans la seule unité entièrement mixte de la Brigade franco-allemande (à préciser);

Il comprend quatre compagnies mixtes et deux compagnies nationales ;

Effectif : 700 militaires (% de français et d’allemands) (à préciser)

  • Commandement

Il est régi par une alternance franco-allemande tous les deux ans. Lorsque le Chef de corps est allemand, le commandant en second est français et inversement.

 

Bqg du corps europe enLe BQG du Corps de réaction rapide européen

  • Historique

Héritier pour la France du 20ème régiment du Train créé par l'Empereur Napoléon en 1804 et pour l’Allemagne du 861ème bataillon de transport autrefois stationné à Achern.

  • Mission

Installé au quartier Lizé, à Strasbourg, le bataillon de quartier général du corps de réaction rapide européen a pour mission principale de soutenir le quartier général du CRRE en temps de paix, pendant les exercices et en opérations.

  • Composition

Le bataillon est composé d'un état-major et de trois compagnies multinationales :

  • La compagnie de transport « Transport Company » (TPT Coy) ;
  • La compagnie de montage de poste de commandement « Command Posts Company » (CP Coy) ;
  • La compagnie de quartier général « Headquarters Company » (HQ Coy).

Toutes ces unités sont armées par du personnel des nations-cadre de l'Eurocorps : Allemands, Belges, Français, Espagnols et renforcées jusqu'en 2020 par des militaires polonais.

Préciser N officiers, N sous-officiers, N Militaires du rang.

Son effectif est de 430 hommes et peut atteindre plus de 500 militaires en opération de réaction aux crises et pour les conflits de haute intensité.

  • Commandement

Le chef du bataillon (le « commander ») est désigné tour à tour parmi les nations-cadre hors Luxembourg

 

 

Date de dernière mise à jour : 24/04/2024